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Le ministre de l’économie et des finances, Romuald Wadagni, président du Conseil des ministres statutaire de l’UEMOA a ouvert ce lundi 10 février 2020 en Côte d’Ivoire, des travaux de la Conférence inaugurale du Programme conjoint de développement des marchés financiers,J-CAP 2020.
Dans son discours d’ouverture, le président du Conseil des ministres statutaire de l’UEMOA, a insisté sur deux points saillants. Il s’agit de l’intérêt et de l’urgence d’agir pour diversifier et dynamiser le marché des capitaux de l’UEMOA, et les principales attentes des travaux de la conférence.
Au sujet du premier point, il a souligné qu’il n’est pas possible de développer un pays ou une région en l’absence de marchés de capitaux attractifs et dynamiques. Pour lui, la principale caractéristique de la bonne croissance des économies des pays de l’UEMOA, est qu’elle est essentiellement portée par l’investissement public au détriment du secteur privé. Etant donné que les marchés de capitaux constituent la source où le secteur privé peut puiser des ressources pour prendre le relais des Etats, il a invité tous les acteurs à concentrer leurs efforts sur la création des conditions nécessaires pour que les investissements privés prennent le relais des Etats. « Il est évident que si nous avons du mal à mobiliser sur notre marché régional, des ressources avec des maturités longues et des taux faibles, il en sera de même pour les financements extérieurs », a souligné l’argentier national.
Pour ce qui concerne les attentes de cette conférence, le président du Conseil des ministres statutaire de l’UEMOA a invité les participants à orienter leurs réflexions et propositions dans trois dimensions principales à savoir, le cadre institutionnel et réglementaire ; les émetteurs et les investisseurs. Il a remercié le Groupe de la Banque Mondiale et les partenaires techniques et financiers pour leurs accompagnements.
Pour Romuald Wadagni, il reste du chemin à parcourir pour le développement des marchés de capitaux.
Les assises de cette conférence constituent selon lui, une occasion pour présenter les expériences de développement du monde entier, d’examiner la possibilité de les transposer ailleurs et d’explorer de nouveaux créneaux de partenariat, d’investissement et d’affaires pour les acteurs étrangers et locaux.
Les débats au cours de la conférence seront menés entre acteurs publics et privés répartis dans des groupes de travail pratiques sur des idées innovantes.
La Conférence inaugurale du Programme conjoint de développement des marchés financiers est parrainée par le président ivoirien, Alassane D. Ouattara.
Il s’est fait représenté par son Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly.
F. A. A.
Ce qu’il faut savoir du J-CAP
Le J-CAP a pour but de promouvoir le développement de marchés financiers locaux viables dans les pays dont s’occupe le Programme à savoir, le Bangladesh, l’Indonésie, le Kenya, le Maroc, le Pérou, le Viêt Nam et l’UEMOA. Il s’agit d’une initiative du Groupe de la Banque Mondiale qui a centré cette année sa conférence sur l’UEMOA.
La plupart des pays en développement ne dispose pas des conditions préalables nécessaires à un marché des capitaux sain : des fondamentaux macroéconomiques stables, un système bancaire sain, un bon cadre institutionnel et réglementaire, une infrastructure de marché efficace et un marché de taille suffisante.
Partant de ce constat, la Banque mondiale et la Société Financière Internationale ont lancé le Joint Capital Market Program (JCAP) en juin 2017 pour aider les pays en développement à tirer profit des avantages d’un marché des capitaux local solide. L’initiative est soutenue par l’Australie, l’Allemagne, le Japon, le Luxembourg, la Norvège et la Suisse.
L’UEMOA a rejoint ce programme en décembre 2018 à partir de la signature d’une convention commune Groupe Banque Mondiale - Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF).
F A. A.
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