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Le Conseil d’administration du FMI a conclu, mercredi 17 mai 2023, la deuxième revue du programme mixte MEDC/FEC, permettant un décaissement immédiat d’environ 68 millions de dollars américains. Selon le communiqué de presse du FMI, les performances au titre du programme sont solides, avec la réalisation de tous les critères de performance et les objectifs indicatifs pour fin septembre et fin décembre 2022 et la mise en œuvre de tous les repères structurels. L’institution note qu’« après trois années d’assouplissement budgétaire justifié, la consolidation budgétaire en cours sera soutenue par une mobilisation robuste des recettes et une priorisation des dépenses pour préserver les programmes sociaux et aider le Bénin à faire face aux besoins importants de développement et aux défis sécuritaires ». Lire l’intégralité du communiqué du FMI.
Le Conseil d’administration du fonds monétaire international (FMI) a conclu le 17 mai 2023 la deuxième revue du programme appuyé par le FMI. Le programme mixte MEDC/FEC d’une durée de 42 mois, approuvé le 8 juillet 2022 (voir le communiqué de presse N° 22/252 ), vise à aider le Benin à répondre aux besoins urgents de financement, soutenir la mise en œuvre du plan national du développement axé sur la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD), et mobiliser davantage les ressources auprès des donateurs. La conclusion de cette revue permet un décaissementimmédiat de 50.82 millions de DTS (environ 68 millions de dollars), portant le total des décaissements à date au titre du programme à 267.42 millions de DTS (environ 360 millions de dollars).
L’économie béninoise se solidifie malgré les chocs exogènes multiples et les défis socio-économiques. Les estimations suggèrent une expansion de l’activité économique de 6,3 % en 2022, sous l’impulsion du secteur de la construction et d’une bonne récolte agricole. En dépit des perspectives favorables, reflétant notamment l’expansion de la nouvelle zone économique spéciale et la modernisation du port de Cotonou, la guerre prolongée en Ukraine et les défis sécuritaire à caractère régional constituent des risques importants pour les comptes extérieurs et la sécurité alimentaire.
Suite aux délibérations du Conseil d’administration, M. Okamura, directeur général adjoint et président par intérim, a fait la déclaration suivante :
« La réponse bien équilibrée des autorités aux chocs extérieurs, soutenue par un financement anticipé au titre du MEDC/FEC, a permis au Bénin de répondre aux besoins de dépenses imprévus liés à la guerre prolongée en Ukraine et aux risques sécuritaires à caractère régional, tout en préservant la stabilité macroéconomique.
« La consolidation des finances publiques basée sur la mobilisation des recettes intérieures se poursuit, après trois années d’assouplissement justifié dans un contexte de chocs exogènes récurrents et sévères. La stratégie budgétaire, basée sur la convergence vers un déficit budgétaire global de 3% du PIB en 2025, est cohérente avec la position courante à l’échelle de l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine et les objectifs du programme en matière de viabilité de la dette.
« La stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme en cours d’élaboration, visant à élargir l’assiette fiscale et améliorer l’efficacité globale du système fiscal, contribuera à créer l’espace budgétaire nécessaire pour répondre aux besoins importants de développement du Bénin tout en préservant la viabilité de la dette.
« Le registre social récemment mis en place constitue une infrastructure indispensable pour soutenir à temps opportun les ménages vulnérables dans un monde plus enclin aux chocs. Son opérationnalisation rapide et complète est essentielle pour améliorer le ciblage et l’efficacité des programmes sociaux à mesure que leur couverture s’étend.
« Le rythme de mise en œuvre des réformes structurelles reste soutenu, notamment avec l’achèvement et la publication du diagnostic de la gouvernance conduit par le FMI, l’adoption d’une stratégie d’inclusion financière, la digitalisation des demandes de titres fonciers et la soumission à l’Assemblée Nationale d’un projet de loi visant à garantir la soutenabilité du programme national d’alimentation scolaire intégré.
« L’engagement manifeste des autorités en faveur des réformes constitue un facteur d’atténuation face à l’incertitude mondiale accrue, aux risques sécuritaires à caractère régional et aux vulnérabilités de longue date et de plus en plus marquées liées au changement climatique. »
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