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L’Agence Nationale de Surveillance des Services Financiers Décentralisés (ANSSFD) a réuni les ONG internationales actives au Bénin. La séance tenue, mercredi 16 avril 2025 à Cotonou, a permis de sensibiliser ces partenaires au développement sur la nécessité de respecter la réglementation du secteur de la microfinance.
Les ONG internationales, partenaires au développement, interviennent souvent auprès des populations à travers des groupements d’épargne et des initiatives communautaires. Si leur impact social est reconnu, leurs actions touchent cependant un domaine réglementé. C’est dans cette perspective que l’Agence Nationale de Surveillance des Services Financiers Décentralisés (ANSSFD) a échangé avec ces acteurs, le 16 avril 2025, à son siège à Cotonou.
« L’objectif, c’est de partager les dispositions règlementaires relatives à l’épargne et au crédit », a expliqué Philippe Dahoui, Directeur Général de l’ANSSFD. Il s’agit aussi d’attirer l’attention des ONG sur certaines pratiques observées sur le terrain, qui contreviennent à la loi.
Tous les participants ont salué la posture d’écoute adoptée par l’ANSSFD. « La rencontre a été ouverte, un vrai moment de brainstorming ; (…) qui a permis à tous les intervenants de partager leur point de vue, leur approche, le mode de fonctionnement et de comprendre la préoccupation du gouvernement quant à la réglementation du secteur qui n’est pas une mauvaise chose », a indiqué Marielle Degboe, coordonnatrice du Programme Genre et Justice économiques pour CARE BENIN/Togo. « Ce qui est proposé, ce n’est pas d’aller contre les activités des groupements, mais de réguler le secteur financier, le volet financement et non les activités financées », a-t-elle ajouté.
Dans son rôle de « superviseur par l’accompagnement », l’ANSSFD propose d’aller plus loin. Il s’agira de définir suivant une approche d’accompagnement et de co-construction un modèle de groupe d’épargne et de crédit à prototyper dans l’écosystème de la microfinance, selon Philippe Dahoui. « Nous voulons accompagner les ONG vers un cadre légal, sans freiner leur impact », a insisté le DG ANSSFD.
« Nous sommes tous prêts à nous aligner à la loi », se sont engagés les représentants d’ONG internationales par la voix de Marielle Degboe. La question essentielle qui doit interpeller à l’issue de la rencontre, selon cette participante, est « Comment orienter les groupements que nous accompagnons vers les IMF existantes dans leur zone d’intervention ? »
Pour rappel, les octrois de crédit et le placement de fonds obéissent à des règles strictes, définies notamment par la loi de 2007 et la nouvelle loi uniforme adoptée par le Conseil des ministres de l’UEMOA en décembre 2023. Cette dernière entrera en vigueur au Bénin dans les prochains mois.
M. M.