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Pour satisfaire leur besoin de logement à Cotonou, Abomey-Calavi et environs, plusieurs étudiants font recours à la pratique de co-location ; un mode de location très répandu qui leur permet d’alléger les charges financières qu’incombe la location d’un logement.
La question du logement à Cotonou, Abomey-Calavi et dans les localités environnantes, est un véritable casse-tête pour certains étudiants qui doivent poursuivre leurs études dans cette agglomération. Et ce, à cause du coût jugé ‘’exorbitant’’ du loyer, à côtés de plusieurs autres charges auxquelles ils doivent faire face.
Pour contourner cette difficulté, ils ont souvent recours à la co-location ; s’associant à deux, trois, quatre, voire plus, pour louer un logement (le plus souvent, une ou deux pièces), et payer ensemble le loyer.
A Zogbadjè, non loin du campus d’Abomey-Calavi, des étudiants ont exprimé les raisons pour lesquelles ils préfèrent ce type de location.
Victorin KPONOU, étudiant en 2e année de Psychologie partage depuis 02 ans, un local de deux pièces (chambre-salon) avec 05 autres étudiants. Grâce à la colocation, il parvient à payer le loyer sans grande difficulté. « Au lieu de payer 16.500 francs FCFA seul comme loyer, avec mes camarades, je paye à peine 3000 francs CFA. L’avantage aussi, c’est que tous mes camarades avec qui je vis ici sont des gens que je connais bien. On avait tous fréquenté à Porto-Novo, et on a obtenu le BAC au cours de la même année. Une fois sur le campus pour les études supérieures, c’est avec plaisir que nous retrouvons pour partager un même local. On se sent comme en famille, et on s’entraide bien. La co-location arrange beaucoup, et on est un peu soulagé. Les difficultés ne manquent pas mais on parvient à gérer », a expliqué le jeune homme.
Comme lui, Boris FALOLA, étudiant en CBG1 préfère la colocation. Il partage un logement de deux pièces avec 05 autres camarades, qui viennent tous de Porto-Novo. « On vit entre amis, et tout se passe bien. On ne se sent pas isolé. Dès qu’il y a une situation, on essaie de voir ensemble comment régler ça ». « Avec la colocation, on a moins de souci par rapport au loyer. Si tu es seul, c’est plus cher, mais quand tu t’entends bien avec des amis, chacun paie un peu un peu, et puis c’est facile », a confié le jeune homme.
Léoncine SAGBO, étudiante à la FASHS habite Zinvié, un arrondissement d’Abomey-Calavi, situé à environ 25 Km du campus universitaire. Pour se rapprocher du campus, elle s’est associée avec trois autres étudiantes pour la location d’un appartement deux pièces moyennant un loyer mensuel estimé à 20.000 francs CFA. Pour elle, la co-location est le meilleur moyen pour avoir moins de problème. « Dans les résidences universitaires, on te met ensemble avec quelqu’un que tu ne connais pas. Parfois, c’est au moment où tu dors, et dans la nuit profonde, 22h, parfois même à 03h du matin, qu’on vient taper à la porte », a-t-elle déploré se référant à une expérience qu’elle a vécu en résidence universitaire. « Mais avec la co-location, tu connais à peu près avec qui tu te mets ensemble. On n’accepte pas tout le monde. C’est vrai que le loyer ne pèse pas trop comme charge, mais il faut savoir qui accepter », a-t-elle indiqué. Présente dans le ménage depuis bientôt 03 ans, elle a été rejointe par Paulette ADJAKOSSA, qui habite Zinvié comme elle après sa réussite à l’examen du Bac. La jeune étudiante dit être fière de demeurer à côté « des grandes sœurs » pour suivre sa formation. « On vit dans l’harmonie. On n’a pas de problème en tant que tel, et on se soutient mutuellement ».
Maurice EDAH, étudiant en 3e année de Linguistique vit avec deux autres étudiants qui viennent du département du Couffo, l’un d’Aplahoué comme lui, et un autre de Djakotomey. A l’en croire, c’est sur le campus qu’ils se sont connus. Ceci, dans une logique de s’alléger les charges liées à la location. « Tout se passe bien outre le cas de certains camarades qui déragent par leur musique ».
Une étudiante en fin de formation à l’Institut national médico sanitaire (INMES), apprend avoir opté pour le même mode de location en raison des stages professionnels de fin d’année en zone. « Seule, le loyer pèse lourd. Mais quand on est au moins à deux, c’est facile à supporter. Mieux, au moment du stage professionnel où tu seras en zone, la chambre est vide, mais tu vas toujours payer le loyer. C’est une charge lourde, mais si tu as quelque avec toi, vous payez ensemble, et c’est plus facile », a confié l’étudiante qui a requis l’anonymat.
La colocation est un mode de logement développé depuis des décennies sur le campus d’Abomey-Calavi. Outre l’allègement qu’elle procure du point de vue du loyer, elle permet selon nombre d’étudiants, de développer des valeurs de solidarité, d’entraide et de partage.
F. A. A.
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