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Plusieurs marchandises sont bloquées à cause de la fermeture des frontières Nigéria-Bénin depuis le 20 août 2019.
En matière d’importations et d’exportations en Afrique de l’Ouest, le port d’entrée fonctionnel de Cotonou s’est imposé.
Les importateurs nigérians et même d’ailleurs préfèrent Cotonou au port de Lagos.
Comparativement au Nigéria qui a les plus grands ports d’Afrique de l’Ouest, Cotonou est un point d’entrée attractif pour les importateurs nigérians. Selon plusieurs importateurs interrogés par le site Vanguard, la raison de ce choix est liée aux lois nigérianes qui profitent bien aux agents des douanes plutôt qu’au pays. Les motifs de leur choix sur Cotonou sont relatifs entre autres au coût élevé du dédouanement des importations au Nigéria par rapport au Bénin, les goulots d’étranglement mis en place par les douanes, l’immigration, la NDLEA (National Drug Law Enforcement Agency) et les agences d’’importation de conteneurs directement au Nigéria.
« Je dédouane mes marchandises des ports de Cotonou depuis 15 ans. Avant cela, j’étais mécène d’Apapa Ports jusqu’à ce que je réalise qu’il est beaucoup moins cher et plus facile à dédouaner dans le port de la République du Bénin et à importer au Nigéria », a déclaré un importateur à Vanguard. Selon lui, le dédouanement au port du Nigéria n’est pas ‘’chose aisée’’. « Il y a toutes sortes de droits à payer même lorsqu’il existe des dérogations arbitraires pour certains autres importateurs. Le terrain de jeu n’est pas égal pour tous. Cette différence de droits est un gros problème car elle donne à certains importateurs un avantage sur d’autres, car ils sont tous obligés de vendre les mêmes produits sur le même marché », confie-t-il. Pour l’importateur, les agents de la douane tirent plus de profits du pourcentage de droits de douane (...). D’après un autre importateur interviewé par Vanguard, « ce n’est qu’au Nigéria qu’un conteneur dédouané et libéré au quai, finit par avoir des problèmes avec la même douane qui le dépiste également avant de parvenir à destination pour le mettre en fourrière ou pour multiplier les droits. Sinon, comment un conteneur autorisé par la douane à quitter le quai par les douanes pourrait-il se retrouver lui-même à la gare des douanes d’Ikeja ? ». Selon cet importateur, « aucun conteneur du Bénin ne doit faire face à de tels problèmes ». Aussi, s’est-il plaint par rapport au taux de vandalisme des expéditions par des rats de quai au Nigeria.
Au regard de tous ces faits et des inégalités au Nigéria, la plupart des importateurs préfère le port de Cotonou où il n’y a pas une série de droits d’importation.
En effet, à Cotonou peu importe le contenu, le dédouanement des conteneurs et leurs tailles sont faits avec un montant forfaitaire. Pour les importateurs, le mauvais état des routes donnant accès aux ports du Nigéria n’est vraiment pas la raison pour laquelle, Cotonou a dorénavant beaucoup de clients. « Les routes étaient encore bonnes à Apapa avant que je commence à importer des produits à Cotonou. Même la route de Badagry n’est pas bonne non plus, alors il ne s’agit pas de routes. Je tiens à vous dire que, dans le commerce international, le seul moyen de remédier à la fuite des capitaux du Nigéria au Bénin est d’améliorer notre facilité à faire des affaires », a affirmé un importateur nigérian.
A.A.A
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