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La Plateforme électorale des organisations de la société civile du Bénin était face à la presse, ce jeudi 19 juillet 2018, pour montrer sa position par rapport au processus de révision de la constitution.
Initié par huit députés du Bloc de la majorité parlementaire, le processus d’amendement de la constitution attire l’attention des organisations de la société civile. Dans une déclaration à la presse, la Plateforme électorale des organisations de la société civile du Bénin donne sa position. Une position qui se démarque clairement des autres acteurs partisans. « La Plateforme électorale des organisations de la société civile du Bénin se dissocie entièrement de la proposition d’amendement de la constitution engagée par voie parlementaire », a déclaré la présidente de cette plateforme, Fatoumatou Batoko Zossou. Selon elle, il est vrai qu’une coalition des organisations de la société civile dénommée : ‘’Maintenant la Cour de compte’’ a démarré un plaidoyer pour une révision ciblée de la constitution en vue de l’institutionnalisation de la Cour des comptes. Cependant, les OSC coalisées pour le plaidoyer pour la Cour des comptes n’ont retenu que ce seul point et n’ont pas du tout été associées à la proposition d’amendement déposée par les huit députés le 28 juin 2018 ».
La Plateforme déplore la conduite exclusivement parlementaire, sous fond de précipitation caractérisée par la célérité d’instruction du dossier et la procédure d’urgence choisie à l’issue du vote pour la prise en considération, empruntée par les députés sans association des autres acteurs, sans mise à disposition et mise en débat public du texte d’amendement. Une telle démarche est d’autant plus déplorée que les amendements proposés ne sont pas sans conséquences sur le dispositif électoral et démocratique hérité de la Conférence des Forces Vives de la Nation ». La présidente de la Plateforme dit sa désolation pour « Cette attitude des hommes politiques à mélanger aux préoccupations techniques consolidantes qui font l’unanimité des préoccupations politiciennes fortement discutables ». Elle ne partage pas « Le choix, chaque fois d’un passage en force pour conduire les processus de révision de notre constitution ». Toutes ces situations créent des tensions et des agitations inutiles dans le rang des populations.
« Cet état de choses érode le crédit de bonne foi accordée aux dirigeants actuels, renforce la suspicion des populations et fait perdre au pays des occasions de révisions techniques de la constitution qui permettront des avancées qui consolident de la démocratie et le progrès », dénonce la Plateforme des OSC.
Giscard AMOUSSOU