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Le Club de l’Economiste a reçu dans son troisième numéro ce jeudi 14 novembre 2019 à son siège situé à Cotonou, le Représentant résident de l’UEMOA au Bénin. M. Komlan Agbo a parlé des réalisations de l’UEMOA au Bénin et les visions de l’institution régionale.
Le Représentant résident a fait le bilan de l’UEMOA et les impacts de ses réalisations pour le développement au Bénin. M. Komlan Agbo a d’abord expliqué qu’il ne peut avoir un bilan exhaustif puisqu’un cadre est créé pour faire la revue de toutes les actions dans la zone UEMOA. C’est à travers ce cadre que les diverses réalisations sont étudiées. « C’est difficile pour le Bureau de mesurer l’impact mais cela peut se faire dans tous les Etats membres. Les gouvernements ont instauré des revues annuelles où se font le point des activités et les avancées », a indiqué le Représentant résident. Il confie par ailleurs que « Nous menons des activités dans les Etats membres. Il y a eu un atelier qui a eu lieu récemment et qui a regroupé les professionnels des médias. Ils ont été entretenus par rapport aux chantiers de l’UEMOA au Bénin et les réformes menées par l’institution. Nous avons passé en revue les actions qui sont en cours et ceux déjà réalisées ».
Komlan Agbo souligne que la représentation de l’UEMOA au Bénin intervient dans le Secteur de transport, la construction de hangars au niveau des marchés, l’aménagement de périmètre d’environ 1000 ha pour l’agriculture. Il estime qu’avec le feedback, les gens apprécient les actions de l’UEMOA au Bénin. Ces actions ne sont pas sans difficultés. Pour le représentant résident, « Les retards dans la mise en œuvre des activités incombent tant à l’administration au niveau de l’UEMOA qu’à l’administration béninoise ».
Komlan Agbo reconnaît que des reproches son faits à l’institution par rapport aux suivi de certaines réalisations notamment l’installation des lampes solaires et la pérennisation dans le suivi après le délai contractuel. Plusieurs actions sont menées tant au Bénin que dans les autres Etats.
L’action de l’UEMOA pour la réduction du chômage ne se fait pas attendre, puisque le représentant, tout en saluant les réformes et les ambitions du gouvernement pour lutter contre ce fléau, indique que l’UEMOA accompagne les programmes qui sont en cours notamment dans l’entrepreneuriat. « Il y a quelques années le taux de chômages est élevé au regard des diplômés qui sortent des écoles et universités avec un parchemin mais reste sans emploi, sans initiative. Mais depuis un moment, il y a des programmes conçus par le gouvernement qui sont en cours notamment dans l’entrepreneuriat, les enseignements technique et professionnel. Aujourd’hui, quand on compare les jeunes diplômés qui s’installent, il y a beaucoup de choses qui se font et la communauté accompagne ces différentes actions », explique le représentant résident.
Réformes sur le plan régional
L’UEMOA investit dans la gouvernance économique et la convergence notamment le marché public ; la lutte contre le terrorisme ; le Marché commun avec la libre circulation des personnes et des bien ; la concurrence ; la gestion du climat des affaires où il faut assainir le marché et préserver la sécurité. Autant d’aspects sur lesquels travaille l’UEMOA sur le plan régional. M. Agbo ajoute que l’UEMOA a intégré aussi dans ses actions la question du genre qui sera dans tous les programmes entrepris désormais.
Pour ce qui est de la Zone de libre-échange, l’invité du Club de l’Economiste souligne que « Nous ne devons pas oublier les divergences entre Etats. On doit préparer le terrain avant de l’ouvrir à tous. Les échanges entre les populations, entre les Etats doivent être faits d’abord notamment le processus d’intégration avant d’ouvrir sur d’autres Etats ». Pour ce qui est de la fermeture des frontières nigérianes avec le Bénin et ce que fait l’UEMOA, le représentant explique : « Nous nous retrouvons dans deux organisations différentes. Les pays victimes de la fermeture, c’est le Bénin et le Niger qui sont dans l’UEMOA mais la gestion concerne aussi la CEDEAO. Les deux institutions parlent le même langage et des pistes de solutions sont proposées aux Etats. L’impact est constaté partout. L’UEMOA ne peut que jouer à la diplomatie pour le respect des texte ».
Le Représentant résident espère attendre la réalisation de l’ambition des chefs d’Etat la tenue de leur parole pour la mise en circulation de l’ECO. « Le débat sur ECO se poursuit. La date butoir, c’est 2020. Si politiquement la décision est prise et techniquement c’est possible, attendons de voir la faisabilité ». Néanmoins, il pense qu’« il y a encore beaucoup de choses pour y arriver mais attendons de voir 2020 ».
« Je ne voudrais pas qu’on revienne sur la situation de 1958 où on a dit vous voulez l’indépendance, donc prenez », avertit M. Agbo.
L’UEMOA en question Huit pays, un destin commun. Créée en 1994, l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a comme objectifs, de Renforcer la compétitivité des activités économiques et financières des États membres dans le cadre d’un marché ouvert et concurrentiel et d’un environnement juridique rationalisé et harmonisé ; Assurer la convergence des performances et des politiques économiques des États membres par l’institution d’une procédure de surveillance multilatérale ; Créer entre Etats membres un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit d’établissement des personnes exerçant une activité indépendante ou salariée, ainsi que sur un tarif extérieur commun et une politique commerciale. Elle entend aussi Instituer une coordination des politiques sectorielles nationales par la mise en œuvre d’actions communes, et éventuellement, de politiques communes notamment dans les domaines suivants : ressources humaines, aménagement du territoire, agriculture, énergie, industrie, mines, transports, infrastructures et télécommunications puis enfin Harmoniser, dans la mesure nécessaire au bon fonctionnement du marché commun, les législations des États membres et particulièrement le régime de la fiscalité. L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) comprend huit Etats membres : Côte d’Ivoire, Sénégal, Burkina Faso, Mali, Togo, Niger, Bénin et la Guinée Bissau . |
Giscard AMOUSSOU
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