1636 visiteurs en ce moment
Le ministre béninois de la santé, Benjamin Hounkpatin et son homologue ivoirien, Eugène Aka Aouélé ont procédé à la signature ce mercredi 26 juin 2019, d’un accord de partenariat entre le Bénin et le Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara de Cocody. L’objectif de cet accord est de permettre aux personnes malades du cancer, d’être prises en charge pour la radiothérapie dans ce centre de référence de la sous-région.
Selon Benjamin Hounkpatin, le Bénin pendant longtemps a eu recours aux pays du nord pour réaliser cette radiothérapie. Il a souligné que le cancer comporte quatre étapes essentielles pour sa prise en charge à savoir, la chirurgie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie et la radiothérapie. Les trois premières étapes selon le ministre, sont réalisables au Bénin, mais la radiothérapie n’est pas possible. Pendant longtemps, le pays a eu recours aux pays du nord pour réaliser cette radiothérapie. Grâce à la signature de cette convention, « nous pouvons désormais faire la radiothérapie pour compléter la prise en charge de nos patients béninois au niveau de la Côte d’Ivoire au Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara », a indiqué Benjamin Hounkpatin. Pour lui, le Centre est non seulement une fierté pour la Côte d’Ivoire mais également pour toute la sous-région. Convaincu du travail de qualité avec des équipements de pointes qui s’y réalisent, le ministre estime qu’il ne serait pas bienséant d’avoir ce joyau dans la sous-région et garder le regard tourné vers les pays du nord. Les patients béninois selon le ministre, se sentiront plus à l’aise en étant en Côte d’Ivoire pour assurer le complément de leur prise en charge qui, selon lui, est assurée de bout en bout avant son retour au Bénin.
A travers la signature de cette convention, il faut voir plusieurs symboles, notamment, les relations de fraternité entre les deux présidents, Alassane Ouattara et Patrice Talon, a déclaré le ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique, Eugène Aka Aouélé. Pour lui, la santé doit être la chose la mieux partagée par tous.
Dans l’équipe du Centre, renseigne-t-il, il y a toutes les nationalités : des Français, des Algériens et même un Béninois.
« Les centres de santé connaissent des difficultés en Afrique, nous avons compris que nous devons mutualiser nos efforts quand nous avons une petite force, nous devons partager avec un autre pays », a-t-il souligné avant de préciser que la coopération sud-sud garde un intérêt en matière de santé.
F. Aubin AHEHEHINNOU