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Euloge R. GANDAHO/Le Grand Matin
Acteurs politiques, membres des organisations de la société civile, citoyens toutes tendances confondues, unanimement, s’accordent qu’il faut un dialogue franc pour permettre à un pays ou une nation en difficultés, de trouver une porte de sortie de crise. Mais le véritable sens du dialogue, n’est pas bien compris de tous les acteurs ou des protagonistes. Certains pensent qu’en période de crise ou quand les syndicats des travailleurs déclenchent les grèves, quand les partis de l’opposition sont en mouvement contre un gouvernement, il y a des gens qui pensent donc que le dialogue exige du pouvoir de tout concéder aux contestataires. Un dialogue franc exige de chaque partie ou protagoniste, de faire des concessions et surtout de faire preuve d’objectivité, de bon sens et d’ouverture pour un aboutissement heureux des discussions.
L’échec des pourparlers ou des négociations est parfois dû au fait que des parties en crise comprennent mal le sens du dialogue. Ils veulent avoir à tout prix raison ou pensent que l’autre partie a l’obligation de les écouter, de satisfaire ou de répondre à toutes leurs exigences. C’est vrai que dans certaines circonstances, un gouvernement, si l’Etat a réellement les moyens, doit pouvoir accepter et satisfaire l’essentiel des revendications des travailleurs pour leur permettre d’assurer dans de bonnes conditions, leur devoir ou leurs obligations professionnelles. Certains gouvernements ont fui leur responsabilité ou ont par le passé démissionné, laissant le pays dans une crise permanente.
Mais lorsqu’un pouvoir sait anticiper, et appelle ses partenaires sociaux ou les opposants au dialogue, ceux-ci doivent saisir la perche pour préserver l’intérêt national. Malheureusement l’extrémisme, le jusqu’au-boutisme ou le radicalisme de certains syndicats n’arrange rien ou empêche l’aboutissement du dialogue. Le compromis donc tant attendu ou la sortie de crise n’est pas uniquement la responsabilité d’un Chef d’Etat ou de son gouvernement.
C’est un devoir pour tous les acteurs d’oeuvrer à la réussite du dialogue et à l’instauration d’un climat social apaisé. Cela suppose que les va-t-en-guerre doivent modérer leurs ambitions et leurs exigences et doivent surtout éviter d’être manipulés par des politiciens ou opérateurs économiques non vertueux qui les utilisent pour leurs intérêts personnels et non pour la défense des droits des travailleurs et du peuple.