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Le père fondateur de la SWAPO et de la République indépendante de la Namibie s’est éteint à 95 ans ce 8 février 2025.
Né le 12 mai 1929, fils de paysans, illettré, balayeur entreteneur des rails, fondateur de la SWAPO en 1960, il lance avec la SWAPO la lutte armée de libération nationale contre l’occupation coloniale de l’apartheid su-africain.
Sam Nujoma s’est formé dans la lutte de libération nationale et est devenu le premier de la Namibie indépendante en 1990.
Ce paysan intellectuel militant qui a consacré toute sa vie au combat pour la liberté de son peuple et de l’Afrique a connu l’exil au Botswana, au Ghana de Nkrumah, au Congo de Ngouabi, s’était lié d’amitié avec le chanteur nigérian Fela Anikulako Kuti.
Sam Nujoma s’est révélé dans le maquis comme véritable stratège militaire et un vrai chef politique du peuple namibien.
La défaite stratégique infligée par les troupes internationalistes cubaines et le MPLA aux armées de l’apartheid sud-africain à la bataille de Cuito Cuanavale en Angola et la résistance armée de la SWAPO et de l’ANC vont contraindre le régime raciste criminel de l’apartheid sud-africain et ses complices OTANO/US/UE/Israélien à ouvrir des négociations en 1988 qui vont déboucher sur la proclamation de l’indépendance de la Namibie en 1990.
Sam Nujoma a exercé le pouvoir durant 15 ans dont 5 ans de transition et 2 mandats de 5 ans avant de se retirer à l’âge de 75 ans.
Faits remarquables :
– cet autodidacte issu des classes laborieuses s’est aussitôt mis sur les bancs de l’école pour étudier la géologie.
– Il a laissé à la postérité un pays qui a le second taux le plus élevé au monde de représentativité parlementaire des femmes.
Son exemple doit inspirer les militants d’avant-gardes des classes laborieuses africaines – hommes et femmes - contre cette pensée unique libérale bourgeoise impérialiste et néocoloniale qui les exclut de la capacité et de la compétence pour diriger nos pays. Les exemples de Sam Nujoma, de Sékou Touré, de Ibrahima Sarr, des signataires ouvriers du manifeste du PAI en 1957 exigeant l’indépendance démontrent que le totalitarisme du « diplôme » (sans nier son importance) ne peut être le seul critère pour libérer et gouverner.
L’Afrique souverainiste combattante est en deuil. Que le camarade Sam Nujoma repose en paix après avoir tant donné à son peuple et à l’Afrique.
La lutte souverainiste actuelle en Afrique de l’AES au Sénégal et des autres qui vont suivre doit élever sa mémoire au panthéon des libérateurs de l’Afrique.
Que sa famille éplorée, son peuple frère de Namibie et tous nos peuples d’Afrique du sud au nord, de l’est à l’ouest reçoivent nos condoléances pour que vive et triomphe l’espérance portée dans la première phase de libération nationale par Mandela, Chris Hani, Eduardo Mondlane, Samora Machel, Robert Mugabe, Neto, Lucio Lara et Sam Nujoma soit transmise à la génération actuelle de la seconde phase de libération africaine.
09/02/25