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L’économie béninoise se solidifie malgré les chocs exogènes multiples et les défis socio-économiques. Le Fonds monétaire international (FMI) a fait le constat heureux lors de la revue au titre du Mécanisme Elargi de Crédit et de la Facilité Elargie de Crédit pour le Bénin (MEDC/FEC) le 18 mai 2023.
Le FMI a effectué sa 2e revue du programme mixte MEDC/FEC, permettant un décaissement immédiat d’environ 68 millions de dollars américains, portant le total des décaissements sur ce programme pays en cours depuis juillet 2022 à environ 360 millions de dollars.
Selon une publication du Fonds, les estimations suggèrent une expansion de l’activité économique de 6,3% en 2022, sous l’impulsion du secteur de la construction et d’une bonne récolte agricole. « En dépit des perspectives favorables, reflétant notamment l’expansion de la nouvelle zone économique spéciale et la modernisation du port de Cotonou, la guerre prolongée en Ukraine et les défis sécuritaire à caractère régional constituent des risques importants pour les comptes extérieurs et la sécurité alimentaire », précise un communiqué du FMI.
D’après l’institution de Bretton Woods, la consolidation des finances publiques basée sur la mobilisation des recettes intérieures ainsi que la stratégie budgétaire, basée sur la convergence vers un déficit budgétaire global de 3% du PIB en 2025, demeure cohérente avec la position courante à l’échelle de l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine, et les objectifs du programme en matière de viabilité de la dette. De même, le registre social récemment mis en place constitue une infrastructure indispensable pour soutenir à temps opportun les ménages vulnérables dans un monde plus enclin aux chocs.
Selon le communiqué, « le rythme de mise en œuvre des réformes structurelles reste soutenu, notamment avec l’achèvement et la publication du diagnostic de la gouvernance conduit par le FMI, l’adoption d’une stratégie d’inclusion financière, la digitalisation des demandes de titres fonciers et la soumission à l’Assemblée Nationale d’un projet de loi visant à garantir la soutenabilité du programme national d’alimentation scolaire intégré ». L’institution a par ailleurs salué l’engagement manifeste des autorités en faveur des réformes qui constitue un facteur d’atténuation face à l’incertitude mondiale accrue, aux risques sécuritaires à caractère régional et aux vulnérabilités de longue date et de plus en plus marquées liées au changement climatique ».