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La répression contre l’utilisation des sachets non biodégradables est annoncée sur toute l’étendue du territoire national depuis le 27 juin. Le directeur général de l’environnement et du climat (DGEC) Martin Pépin Aïna, s’est prononcé sur les contours de cette mesure, ce vendredi 29 juin 2018, sur l’hebdo de Océan Fm.
Le DGEC a expliqué comment cette opération va se dérouler sur toute l’étendue du territoire national. « C’est à travers des descentes inopinées que le contrôle se fera sur le terrain. Les équipes de contrôle se rendront dans les centres commerciaux, les lieux de service et les espaces publics. La veille pour l’application de la loi qui est entrée en vigueur est assurée par les préfets de tous les départements du pays », a précisé M. Aïna. Pour chaque type d’utilisation, la loi a prévu des sanctions différentes.
Pour les importateurs et producteurs explique-t-il, l’article 12 prévoit qu’ils auront à payer une amende de 5 millions à 50 millions de FCFA. Concernant les commerçants, l’amende est de 100 000 à 5 millions de francs CFA assortis d’emprisonnement de 03 à 06 mois.
Les individus qui jettent les sachets dans les caniveaux et les ruelles, leur amende est de 25 000 à 1 million de francs CFA, en plus d’une peine d’emprisonnement de 03 à 06 mois.
Les détenteurs de ces sachets ou ceux qui les cèdent frauduleusement paieront 10 000 à 500 000 francs CFA comme amende.
Le directeur de l’environnement a déclaré que les forces de l’ordre ont déjà reçu de fermes instructions et toute personne en infraction sera interpellée et traduite devant les tribunaux qui décideront de la peine. Et ce, après avoir payé l’amende correspondant à l’infraction.
La sensibilisation se poursuit parallèlement à la répression et la promotion des emballages biodégradables continue, a-t-il souligné.
Il rassure que les sachets biodégradables sont déjà commercialisés au Bénin et exhorte la population à adopter ces nouveaux sachets qui ne sont pas nuisibles à la santé et à l’environnement. « La demande d’agrément pour la commercialisation est forte en ce moment et d’ici quelques jours l’insuffisance de ces emballages sur le marché sera corrigée », a mentionné Martin Pépin Aïna.
Des exceptions
Certains sachets plastiques ne sont pas concernés par la répression. Il s’agit de ceux des produits manufacturés comme les emballages des bonbons, des biscuits, des produits radioactifs, des matériels médicaux ou encore les préservatifs, clarifie le spécialiste.
« Le Bénin a interdit toute importation de ces types de sachets depuis le vote de la loi », a-t-il ajouté.
Le gouvernement va accompagner les structures privées qui veulent s’investir dans le domaine. Selon ses explications « Les sachets biodégradables sont fabriqués à base de matières végétales dont l’enveloppe du manioc et les sons de maïs. Ce qui facilite sa dégradation au contact de l’oxygène. Les sachets plastiques saisis seront transformés en bâches par les usines. 100 sachets plastiques sont échangés contre un sac en tissu et un autre biodégradable au ministère du cadre de vie et dans plusieurs organisations non gouvernementales. Le but de cette opération est d’inciter la population à changer de comportement. Ce processus se poursuit jusqu’à la fin du mois de juin et un peu au-delà ».
Quant-aux producteurs de l’eau en sachet « Pure water » et autres, ils sont orientés vers les promoteurs de sachets biodégradables. Le Bénin, informe-t-il a tiré conséquence de l’échec de cette lutte dans d’autres pays de la sous-région avant le vote de loi. Des femmes ont été formées à la fabrication d’emballages à partir de la jacinthe d’eau avec aussi la mobilisation des couturiers et autres artisans autour de la question. Martin Pépin Aïna a exhorte la population à penser à leur bien-être en optant pour les sachets biodégradables qui sont accessibles à partir de 50 francs et 100 FCFA.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
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