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Le chef de l’État Patrice Talon s’est prononcé ce vendredi 30 avril 2021 sur la vague d’arrestations opérées dans le cadre des violences préélectorales. C’est dans un entretien accordé à Rfi et France 24.
Reckya Madougou, Joël Aïvo, Alexandre Hountondji, Joseph Tamegnon ainsi que plusieurs autres personnalités sont en détention provisoire dans le cadre des violences préélectorales. La vague d’arrestations d’opposants enregistrée au Bénin est justifiée, selon le président béninois qui a fait savoir que dame Madougou et le sieur Aïvo ont dit publiquement que les élections n’auraient jamais lieu après que leur dossier de candidature a été rejeté. « (...) Qu’ils l’aient dit, ce n’est pas grave, mais qu’ils aient agi pour, ça devient sérieux », a indiqué Patrice Talon. « Donc, à leur fin politique, ils ont planifié, recruté des gens et mandaté des jeunes, des badauds pour brûler le pays et surtout pour faire des assassinats aveugles. S’ils ont été interpellés, c’est parce qu’il y a des preuves devant la justice », a précisé le chef de l’Etat. Selon les explications du président de la République, leur dessein est de voir survenir au Bénin ce qui est arrivé dans certains pays d’Afrique où les insurrections ont provoqué la chute des régimes en place. « Alors quand les manifestations avec violence ont lieu et qu’on demande à des gens de procéder à des assassinats aveugles pour que le pays s’enflamme, pour qu’on observe ce qui s’est passé au Burkina, au Mali, un peu partout parce que comme des insurrections ont eu lieu en Afrique et ont parfois amené des régimes a être balayés. Le cas du Mali a été cité, le cas du Burkina a été cité, il faut que le Bénin s’enflamme, il faut qu’il y ait de l’insurrection. Et s’il y a des morts un peu partout, des violences un peu partout (...) Il y aura assises nationales, il y aura réconciliation, il y aura tout ce qu’on veut », a déploré Patrice Talon.
M. M.