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Après son élection en janvier 2019, Me Prosper Ahounou prend officiellement la succession du bâtonnier Yvon Détchénou.
La cérémonie solennelle s’est déroulée lundi 6 janvier 2020 en présence du Garde des sceaux, ministre de la Justice et de la Législation, Maxime Séverin Quenum.
Le bâtonnier Prosper Ahounou va désormais dirigé le barreau du Bénin pour un mandat de trois ans.
« C’est avec humilité et détermination que je prends les charges pour la fonction que vous m’avez confiées. Nous devons travailler à faire de notre barreau un barreau fort de son indépendance, fort de sa liberté, fort des services rendus au droit », a déclaré le nouveau bâtonnier. « Il nous faut assurer le respect de la déontologie, affermir l’autorité de l’Ordre, restaurer ensemble le prestige moral attaché à l’exercice des fonctions de l’Ordre. Nous devons également nous former pour répondre aux exigences d’un monde en permanente mutation », a-t-il ajouté.
En passant le témoin à son successeur, le bâtonnier sortant a avoué : « 36 mois de travail. J’ai mouillé le maillot avec envie et volonté. J’ai saisi toutes les opportunités. J’ai attendu, j’ai vu, j’ai vécu, j’ai grandi. J’ai eu peur à un certain moment de perdre mon âme. Ma fierté, c’est la capacité à résister, c’est d’aimer les hommes tout en sachant de quoi ils sont capables››. ‹‹Je n’étais pas venu pour être chef, me faire servir mais pour servir. J’espère l’avoir fait dans la mesure de mes possibilités », a conclu Me Yvon Détchénou.
Il a à son actif, entre autres,la mise en œuvre des droits d’assurance-responsabilité entreprise et responsabilité civile ; la mise en œuvre d’un dispositif de prévention sanitaire avec la possibilité de faire un bilan de santé annuel ; la mise en place réussie de la Carpa ; la création du Centre de formation des avocats et d’une base de données numérique, la consolidation des relations avec les barreaux internationaux.
Il attend de voir le barreau béninois plus uni dans le respect entre personnes bien éduquées.
Me Prosper Ahounou estime qu’il s’agit d’un destin lié entre son prédécesseur et lui. Car indique-t-il, « Bâtonnier Yvon Détchénou, l’histoire retiendra que nous avons prêté serment le même jour, le 17 décembre 1998, et dans le même ordre : vous et ensuite moi. Aujourd’hui, je reçois la charge après vous. Est-ce le signe de la providence ! ».
« Je voudrais espérer que notre barreau restera ce qu’il a été et qui a suscité des jeunes à l’intégrer et qui a également permis aux anciens de revenir au métier après leurs charges républicaines », a déclaré le Garde des sceaux, Maxime Séverin Quenum.
Présent à cette cérémonie, le président de la Conférence des barreaux de l’Uemoa, Mbaye Gueye dira à ses collègues : « Ne l’oubliez pas, le plus grand ennemi qui nous guette, c’est la division. Tant que nous serons ensemble, nous serons imbattables ». Il a rappelé que le bâtonnier Yvon Détchénou est le dernier bâtonnier élu. « Il n’y aura plus élection de bâtonnier. Il n’y aura que l’élection du dauphin du bâtonnier ».
Pour lui, l’élection du bâtonnier est devenue plus pénible et plus complexe que l’élection du président de la République avec le risque de division entre les membres de l’Ordre.
Selon Me Mbaye Gueye, il a été décidé que le dauphin soit élu un an avant le terme du mandat du bâtonnier en exercice. Ceci en vue de bien mouler le successeur avant sa prise de service. Mais il a lieu de comprendre que conformément au Règlement 5 de l’Uemoa portant sur l’harmonisation des pratiques régissant les barreaux, le bâtonnier de l’Ordre est élu pour un mandat de trois ans non renouvelable par l’Assemblée générale des avocats au scrutin secret parmi les avocats inscrits au tableau de l’Ordre depuis au moins 15 ans. Il souligne que dans les mêmes conditions le dauphin du bâtonnier doit être connu un an avant le terme du mandat en cours.
G.A.
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