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Lors d’un point de presse animé ce vendredi 10 juillet 2020, le ministre de l’économie et des finances a apporté quelques clarifications au sujet de la supposée décadence observée entre les performances de l’économie béninoise et les conditions de vie des populations. Selon Romuald Wadagni, l’Etat ne doit pas distribuer de l’argent avant que le panier de la ménagère ne s’améliore.
Suivant les instructions données par le chef de l’Etat, fait savoir le ministre de l’économie et des finances, depuis 2019 et 2020, l’accent a été mis sur des dépenses sociales prioritaires pour le mieux-être de la population.
Dans cette perspective, des programmes ont été initiés dans le bastion cotonnier pour apporter du soutien aux exploitants afin de leur permettre de diversifier leurs cultures, a-t-il expliqué précisant qu’il s’agit de programmes qui permettent à la population de s’autonomiser et de produire des richesses.
Selon Romuald Wadagni, l’option du gouvernement est claire. Il est question de faire en sorte qu’à travers le fruit du travail, chaque béninois prospère, soit indépendant, et fier de jouir du fruit de son travail. « L’Etat crée les conditions et apporte l’appui pour que chacun puisse s’autonomiser et se développer », a-t-il soutenu.
A l’en croire, le fruit du travail doit permettre de soutenir les investissements productifs et réagir face à des crises ; tel le cas aujourd’hui avec le Coronavirus, afin de continuer à payer les salaires et faire tourner l’administration.
Selon Romuald Wadagni, « ce qu’il faut encourager, c’est l’accès à l’eau potable, à l’électricité, les soins de santé de qualité et les opportunités pour créer de la richesse ».
La question de la levée des fonds
Face à l’inquiétude suscitée par la levée régulière de dette sur le marché financier, le ministre de l’économie et des finances a rassuré les uns et les autres. Pas question de s’inquiéter car, les dispositions idoines sont prises pour ne pas dépasser les normes requises en la matière, a-t-il rassuré.
Selon l’argentier national, le rythme actuel de la dette béninoise croît moins vite que l’investissement. Les fonds levés par le gouvernement Talon souligne-t-il, servent à l’investissement productif pour créer de la richesse. De ce fait, il n’y a plus d’inquiétudes à se faire ; le gouvernement ayant mis les garde-fous nécessaires pour que l’essentiel de la dette contractée aille vers l’investissement pour que tout ne soit pas dépensé.
Mieux, le Bénin respecte les bornes prévues en la matière, a rassuré Romuald Wadagni. « En matière d’endettement, le plafond fixé par rapport au critère de convergence est de 70%. Le Bénin s’est fixé 50% », a illustré le ministre.
La question que l’on devrait se poser selon le ministre des finances, est de savoir à quoi la dette contractée a servi.
Pour lui, le Bénin est dans une gestion dynamique de sa dette. « Si demain il est possible d’aller lever une dette à Singapour ou à New-York à 1% pour des investissements, nous allons le faire », a-t-il souligné. M. Wadagni exhorte les compatriotes à regarder plutôt l’évolution de la dette et non le montant individuel levé.
F. A. A.
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