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Le Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat Lazare Sèhouèto a rencontré vendredi dernier, les boulangers, les organisations de défense des consommateurs, des journalistes, le personnel du ministère et autres dans la salle de réunion VIP du ministère.
Cette rencontre fait suite à une série d’enquêtes menées par une équipe du Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (Mica). La séance a démarré par la projection vidéo sur les conditions de fabrication du pain par certains boulangers. Un film qui retrace la chronologie de la production du pain dans une boulangerie au Bénin mais qui ressemble à un film d’horreur. Le milieu décrit ne montre aucun caractère hygiénique que devait présenter un lieu de fabrication d’aliment de grande consommation. Il vaut mieux s’arrêter là au risque d’heurter la sensibilité des consommateurs.
Au-delà des conditions inqualifiables dans lesquelles certaines boulangeries produisent le pain, ces contrôles inopinés des agents du Mica ont révélé que de nombreuses boulangeries utilisent des substances dangereuses et pourtant prohibées.
Avec la quantité de levure nécessaire pour fabriquer cent (100) baguettes de pain, quand on lui administre du Bromure de potassium et autres adjuvants illicites, cette même quantité de levure permet alors d’obtenir jusqu’à cent cinquante (150) baguettes de pain. Et vive les boulangers heureux ( je n’ai pas dit véreux). Voilà dans quelles conditions et comment ces boulangers roulent tout le monde dans la farine et se tapent ainsi un max de blé, du bon blé, au détriment de consommateurs cancéreux.
"Oui ! Le drame, c’est que ces substances chimiques qu’ils utilisent pour rendre le pain gros et léger, sont cancérigènes. Ceux qui l’utilisent savent qu’ils se livrent ainsi à une dangereuse entreprise d’empoisonnement de masse. Et pourtant, cela ne les arrête pas (…)", a fait savoir le Ministre Lazare Sèhouéto à la fin de la présentation de la vidéo.
S’en est suivi une séance de discours-vérité du ministre à l’endroit des boulangers qui étaient nombreux dans la salle. A l’issue de ce contrôle, la loi a été appliquée.
Il y a des amendes, de fortes sommes à payer.
Le ministre a annoncé que les amendes seront annulées. Mais sous les hourra des boulangers présents, il les averti : "On ne peut pas vous demander de payer certaines sommes et vous laisser continuer l’activité. Ce serait comme si on vous délivrait un permis de destruction massive de vies". Puis, il poursuit : ‘‘Il n’y a pas de sanctions trop sévères à l’encontre de ceux qui ont intentionnellement essayé d’ôter la vie’’.
Certaines boulangeries sont de ce fait fermées actuellement pour trois mois, avec obligation pour leurs promoteurs, de continuer à payer les employés (c’est la loi qui le dit). Après, elles pourront rouvrir leurs portes pour exercer cette fois dans le respect des règles élémentaires d’hygiène et dans le respect des lois. Le ministère promet un marquage à la culotte pour mettre définitivement les indélicats hors d’état de nuire.
Amir NABIL
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