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Approuvé le 9 avril dernier par le Conseil d’Administration du Groupe de la Banque mondiale, le Bénin à l’instar de la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, Sao Tomé & Principe, le Sénégal et le Togo bénéficie des fonds dans le cadre du projet d’investissement dans la résilience.
Un montant total de 56,57 millions de dollars est alloué au Bénin par la Banque mondiale. Il s’agit d’un crédit IDA de 30 millions de dollars, d’un don IDA de 15 millions de dollars et d’un autre du Fonds mondial pour l’environnement (GEF) de 11,57 millions de dollars, destinés au financement du projet dans le cadre de la mise en œuvre des mesures de lutte contre l’érosion côtière.
Le Projet d’investissement dans la résilience est mené dans le cadre du Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA) et piloté par les pays qui en bénéficient. L‘objectif de ce programme est de promouvoir diverses mesures de lutte contre l’érosion côtière. Le problème de la lutte contre l’érosion côtière reste une situation cruciale que vivent les pays côtiers notamment ceux du littoral ouest africain. Entre autres actions, il y a, la fixation des dunes, la restauration de zones humides et de mangroves, le rechargement des plages et la construction d’ouvrages de protection et de digues. Selon les clauses de ce programme, l’avantage du projet est de contribuer à réduire les inondations en restaurant les lagunes et les systèmes de drainage et améliorer la gestion des bassins versants. La lutte contre la pollution par un meilleur traitement des déchets marins et des déchets industriels ou municipaux, ainsi que des déversements d’hydrocarbures seront aussi intégrés. Le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique, Makhtar Diop, fait comprendre que « le Projet d’investissement dans la résilience-WACA est une réponse collective au besoin urgent de lutter contre la dégradation du littoral selon une approche régionale et intégrée. Cette opération va permettre de renforcer la résilience des populations ouest-africaines et transformer leurs moyens de subsistance ».
Un apport précieux
Le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, Sao Tomé & Principe, le Sénégal et le Togo tous élus pour un montant global de 210 millions de dollars bénéficient désormais de l’assistance de la Banque Mondiale pour préserver leur côte contre l’érosion. « Les zones côtières représentent environ 42 % du PIB de l’Afrique de l’Ouest. Elles accueillent près d’un tiers de la population, qui est donc particulièrement vulnérable aux conséquences du changement climatique », renseigne-t-on quant au bien fondé de ce programme. Aussi note-on que l’érosion côtière, aggravée par des inondations fréquentes, la croissance démographique et le développement sauvage du littoral fait peser des pressions accrues sur l’environnement et les ressources de cette région. Il sera question en fin de compte d’attirer davantage d’investisseurs et d’assurer un financement durable. Le projet apportera une assistance technique pour la mise en place de processus d’aménagement du territoire intégrés au niveau régional ; il appuiera en outre l’élaboration d’un rapport annuel sur l’état des côtes ouest-africaines, ainsi que la révision et l’application des lois et protocoles visant à garantir un littoral sain et productif. Pour les partenaires, le nouveau projet s’attachera à stimuler la coopération régionale dans le domaine de la lutte contre l’érosion côtière. La collaboration avec plusieurs organismes dont l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la Convention d’Abidjan, le Centre de suivi écologique (CSE) de Dakar et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) constitue un véritable atout pour la réussite du projet. L’enveloppe totale se compose d’un crédit de 120 millions de dollars et d’un don de 70 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA). 20,23 millions de dollars proviendront du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Le Fonds nordique de développement (NDF) apportera 13,1 millions d’euros supplémentaires pour améliorer la résilience des zones côtières. Le Fonds français pour l’environnement mondial accordera 1,3 million d’euros pour des solutions de lutte contre l’érosion côtière axées sur l’aménagement du territoire et sur le développement d’infrastructures légères et naturelles.
Giscard AMOUSSOU