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L’ancien président du Bénin Thomas Boni Yayi a évoqué dans une tribune publiée ce mercredi 29 avril 2020, sur le site du journal ‘’Le Monde’’, deux défis à relever pour soutenir la riposte à la crise du coronavirus en Afrique. Il s’agit des solutions pour la relance de l’économie.
Selon l’ex-chef d’Etat Boni Yayi, il faut des solutions économiques adaptées à l’Afrique. « Je pense qu’il y a essentiellement deux défis à séparer », a-t-il souligné.
Le premier défi est la mobilisation des nouvelles ressources pour le financement de la riposte à la crise du virus et ensuite celui de l’annulation de la dette de l’Afrique dans le cadre d’un partenariat stratégique sans entamer l’attractivité du continent.
Boni Yayi propose que le FMI, « au-delà de la première assistance déjà distribuée à quelques Etats africains, émette des droits de tirage spéciaux [DTS, l’actif de réserve international du Fonds], à hauteur de 114 milliards d’euros qui correspondent aux besoins du continent africain ».
Pour lui, « cette assistance du FMI à travers l’émission de DTS, peut être prise en charge par les banques centrales telles que la FED, la BCE, la Banque centrale du Japon, la Banque centrale de Chine, décidées à appuyer les Etats africains pour juguler cette crise du Covid-19 ».
Des exigences en matière d’investissements
Elles sont entre autres : la modernisation des infrastructures hospitalières, les mesures de précaution, les traitements, la formation et les compétences du personnel hospitalier, sans oublier la protection sociale des citoyens, la relance économique, la stabilité des prix et la résorption du chômage.
Pour la seconde requête d’annulation, l’ancien Chef de l’État estime que cela mériterait probablement des négociations à trois niveaux à savoir : au niveau des institutions multilatérales, au niveau des Etats et au niveau du secteur privé.
L’ancien président de la République suggère « une émission en urgence de droits de tirages spéciaux par le FMI en faveur de l’Afrique, ce qui implique déjà les principaux contributeurs des ressources du FMI ».
« Seule une gestion véritablement solidaire et coordonnée au niveau mondial de cette crise sanitaire peut sauver l’humanité. Nous ne sommes plus à l’étape des promesses. Il faut arrêter l’hécatombe à laquelle nous assistons tous les jours et relancer les activités économiques », a conclu Thomas Boni Yayi