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Déjà opérationnelle au Bénin, avec plus de 6,5 milliards de Francs CFA investis pour la conservation et la gestion durable des Réserves de Biosphère de la Pendjari et du W-Bénin, depuis 2016, la Fondation interviendra pleinement au Burkina Faso et au Niger, très prochainement.
Un atelier conjoint aux trois pays sur l’opérationnalisation de l’extension du mécanisme financier de la FSOA au Burkina Faso et au Niger a été organisé par la FSOA ce jeudi 18 août à l’hôtel Millenium d’Agoué au Bénin, en présence de délégations de haut niveau représentant le Bénin, le Burkina Faso et le Niger.
L’objectif était de se concerter afin d’élaborer une stratégie opérationnelle d’ouverture effective des guichets pays de la Fondation.
« Cette réunion est d’une importance capitale au regard des défis actuels, non seulement liés à l’environnement, et au développement socio-économique au Nord du Bénin, mais aussi à l’escalade de la crise sécuritaire qui traverse les parcs frontaliers. Nous pouvons louer les efforts que les différents États ont déjà consentis, mais il va falloir qu’ici nous nous entendions pour atteindre l’objectif d’une régionalisation effective et efficace pour faire face aux défis », tels sont les propos de Constant Houndenou, chef de la délégation Béninoise à cette réunion, lors du lancement des travaux.
La FSOA, créée le 04 octobre 2012, a pour objectif de « promouvoir pour le bien public la conservation de la biodiversité et le développement socioéconomique en périphérie de la Réserve de Biosphère transfrontalière connue sous le nom de WAP (W-Arly-Pendjari) s’étendant aux Bénin, Burkina Faso et Niger ».
Bien que fondée originellement par le Ministère béninois chargé des finances, la FSOA a une vocation sous-régionale de financement durable de la conservation de la biodiversité à l’échelle du WAP.
Un processus de financement durable pour la conservation de la biodiversité
Grâce à l’engagement manifeste des États et au dynamisme des cadres des directions techniques concernées par pays, le processus de financement durable pour la conservation de la biodiversité, a nettement évolué, notamment avec : la signature de l’accord tripartite de gestion concertée et harmonisée du WAP (W Arly Pendjari) (mai 2019) ; l’adhésion formelle à la FSOA par actes officiels (Ministère des Affaires Étrangères) du Burkina Faso (décembre2019) et du Niger (juin 2020), avec désignation de leur représentant respectifs au sein de l’Assemblée Générale de la Fondation ; la capitalisation effective du « guichets du Burkina Faso » (6,5 Milliards de FCFA) et en cours pour celui du Niger (13 Milliards de FCFA, attendus en 2022) ; l’adaptation des textes fondamentaux et outils stratégiques de la FSOA à la régionalisation ; et l’adoption du plan de développement stratégique FSOA 2021-2030 pour l’ensemble des Réserves de Biosphère Transfrontalières du WAP.
Le processus de la régionalisation du mécanisme financier de la FSOA, engagé depuis 2017, est sur le point de se concrétiser avec la finalisation imminente des adhésions du Niger et du Burkina Faso. Il convient donc d’échanger à propos des dispositions administratives, financières et techniques qui vont régir dans ces deux pays, les investissements et les transactions ainsi que les interventions et subventions de la FSOA, dans le respect des fondamentaux d’un fonds fiduciaire pour la conservation (FFC) doté d’un statut caritatif en Grande Bretagne et bénéficiant d’un accord de siège d’Organisation Internationale au Bénin.
FSOA, une alternative crédible de financement durable
« La Fondation des Savanes Ouest-Africaine se présente aujourd’hui comme une alternative plus que crédible pour la mise en place d’un mécanisme de financement durable permettant de gérer un complexe d’intérêts partagés. C’est un écosystème qui fait face de nos jours à un certain nombre de défis majeurs au-delà de la problématique des changements climatiques, au-delà des questions de dégradation de cette biodiversité, au-delà des questions du braconnage, il y a de plus en plus de nouveaux défis liés aux questions sécuritaires. Donc cette session d’aujourd’hui est pour le Burkina Faso à l’instar des deux autres pays, que sont le Niger et le Bénin, un cadre de concertation pour que nous puissions harmoniser notre manière d’intervenir dans cet écosystème au regard des énormes défis qui se présentent » martèle Augustin Kaboré, secrétaire général du Ministère de l’Environnement de l’Energie, de l’Eau et de l’Assainissement, chef de la délégation burkinabé. « Nous sommes venus représenter les autorités nigériennes à cet atelier, pour réaffirmer notre adhésion à la Fondation des Savanes Ouest-Africaine et en même temps aussi engager le Niger dans le processus de conservation de l’écosystème que nous partageons. Au titre de cette association tripartite, le Niger confirme sa proposition d’abriter à Niamey le secrétariat exécutif du WAP, en cours de création » a renchéri Monsieur Abdoulaye Issoufou, secrétaire général adjoint du Ministère des Finances et chef de la délégation nigérienne, présente à cet atelier.
La Fondation des Savanes Ouest-Africaine est un fond fiduciaire dont la vocation est de mobiliser des ressources financières importantes pour générer des revenus significatifs et permettre de financer la conservation des réserves de biosphère transfrontalières partagées par le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, sur le très long terme. « La Fondation des Savanes Ouest-Africaine, est aujourd’hui, après 10 ans d’activité au Bénin, dans sa phrase de régionalisation. Phase amorcée depuis 2017 et qui devait conduire inévitablement à avoir les mêmes interventions au Burkina Faso et au Niger, qu’au Bénin. Par conséquent, il nous faut définir les procédures, il faut prendre les dispositions pour que de façon harmonieuse on ait de bons outils qui permettent effectivement d’opérationnaliser les interventions de la FSOA dans les trois pays. (…) Aujourd’hui je peux vous dire que le guichet Burkina-Faso est ouvert avec l’appui du gouvernement burkinabé, mais aussi avec la contribution financière du Gouvernement allemand. (…) Le guichet Niger est ouvert également avec la contribution de l’Etat nigérien et nous sommes dans la phase de négociation et de finalisation d’un accord de financement avec la Coopération financière allemande (KfW). (…) Un 4ème guichet régional est prévu pour adresser à la fois les préoccupations nationales et régionales ou transfrontalières à l’échelle des trois pays » conclut Servais Adjovi, le Président du Conseil d’Administration de la FSOA.
Juliette MITONHOUN
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