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Dans une déclaration rendue publique le 14 janvier dernier, le Secrétaire Exécutif de l’Alliance pour le Contrôle du Tabac en Afrique (ACTA) a félicité le Botswana pour avoir promulgué une législation de lutte antitabac. Léonce SESSOU exhorte par la même occasion le gouvernement du Botswana à mettre en œuvre cette nouvelle législation de manière prompte et stricte, en veillant à ce que les sanctions, y compris les amendes et autres actions correctives, soient appliquées aux contrevenants comme le stipule la loi. (Lire l’intégralité de la déclaration)
Déclaration de Léonce SESSOU, Secrétaire Exécutif de l’Alliance pour le Contrôle du Tabac en Afrique (ACTA) à propos de l’adoption d’une loi antitabac forte au Botswana.
La nouvelle loi antitabac du Botswana sauvera des vies et donnera priorité à la santé publique.
Lomé, 14 janvier 2022
Publié au journal officiel le 29 octobre 2021, la loi antitabac du Botswana est l’une des législations antitabac forte en Afrique. La loi, qui abroge et remet en vigueur la loi antitabac du 1er juillet 1993 (Cap. 65 :04), s’aligne très bien sur la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT) à laquelle le Botswana est partie depuis janvier 2005.
Entre autres points très importants, la loi crée un comité de lutte antitabac, institue une licence de vente de tabac ou de tout produit du tabac, interdit de fumer dans les lieux publics, interdit la publicité, la promotion et le parrainage du tabac, impose des avertissements sanitaires graphiques sur les emballages des produits du tabac couvrant au moins 70 % de chaque face principale et interdit la vente de produits du tabac aux personnes de moins de 21 ans. Elle protège les politiques de lutte antitabac des intérêts commerciaux et autres de l’industrie du tabac en limitant les interactions du gouvernement avec l’industrie du tabac aux seuls cas où elles sont nécessaires à une application efficace de la loi sur l’industrie du tabac ou les produits du tabac, en exigeant une transparence totale de toutes les interactions avec l’industrie, en interdisant les partenariats du gouvernement avec l’industrie du tabac, son soutien ou son appui, et en interdisant les incitations ou les privilèges du gouvernement liés à toute phase de la production ou de la commercialisation des produits du tabac ou de la culture du tabac.
Chaque année, plus de 1500 personnes décèdent de maladies causées par le tabac au Botswana, selon l’Atlas du tabac. L’enquête mondiale sur le tabac chez les adultes, GATS Botswana 2017, révèle que jusqu’à 17,6 %, soit 240 000 adultes de la population, qui compte environ 2,3 millions d’habitants, consomment du tabac. Ce taux est l’un des plus élevés d’Afrique. Il ne fait aucun doute que la nouvelle législation sur la lutte antitabac, si elle est bien appliquée, contribuera grandement à faire baisser ce nombre élevé de décès liés au tabagisme.
L’Alliance pour le Contrôle du Tabac en Afrique (ACTA) félicite le Botswana pour avoir promulgué une législation de lutte antitabac aussi robuste. L’ACTA réitère que seule une application stricte de la CCLAT peut effectivement aider à réduire le fardeau du tabac dans tout pays. En tant que telle, l’alliance exhorte le gouvernement du Botswana à mettre en œuvre cette nouvelle législation de manière prompte et stricte, en veillant à ce que les sanctions, y compris les amendes et autres actions correctives, soient appliquées aux contrevenants comme le stipule la loi. L’ACTA félicite également les organisations de la société civile dont les efforts de plaidoyer ont contribué à garantir que le projet de loi reste aussi fort qu’il l’est et soit voté au parlement.
Cela fait presque 17 ans que le Botswana a démontré son engagement à protéger sa population du tabac en ratifiant la CCLAT. L’industrie du tabac s’est sans doute démenée pour retarder l’adoption de cette loi. Sa mise en œuvre rapide permettra de sauver des milliers de vies des effets néfastes du tabagisme.
J.M