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Face aux Nations-Unies, la Fondation Alkarama a dénoncé la détention arbitraire d’Abderrahmane Zitout et les actes de représailles de l’Algérie contre les proches des dissidents politiques.
Alkarama est contre les actes de représailles exercés par l’Algérie à l’égard des proches des dissidents politiques. La Fondation a soumis au Groupe de travail de l’ONU, le cas d’Abderrahmane Zitout en détention. Ce dernier a été arrêté le 30 mars 2022 par des agents armés alors qu’il était dans sa boutique. Abderrahmane Zitout est le frère de Mohamed Larbi Zitout, ancien diplomate algérien. Selon un communiqué de l’ONG, Mohamed Larbi Zitout s’est exilé à Londres en 1995 « après avoir révélé et dénoncé les graves violations des droits humains commises par les forces étatiques algériennes dans le cadre de la guerre civile (1993-2000) ».
D’après l’ONG, le lieu de détention d’Abderrahmane Zitout a été gardé secret jusqu’au 4 avril 2022. Sa famille lui a ensuite rendu visite à la prison d’El Harrach (banlieue d’Alger). « Abderrahmane Zitout a rapporté avoir passé les cinq jours suivant son arrestation au commissariat central d’Alger où il a été́ longuement interrogé par des agents de la police judiciaire. Il a témoigné avoir été́ questionné sur ses liens avec son frère résidant à Londres ; le type de relations qu’il entretient avec ce dernier et s’il partage ses convictions politiques », informe Alkarama.
Présenté le 5 avril 2022 au procureur de la République du tribunal de Sidi-Mhamed (Alger), il a été accusé d’activités subversives, d’appartenance à un groupe terroriste.
En dépit de l’absence de preuves, il a été maintenu en détention.
La même source informe que « Abderrahmane Zitout a entamé une grève de la faim du 14 août au 1er septembre 2022 ». Il a été placé à « l’isolement dans une petite cellule, privé de la lumière du jour ». C’est suite à la dégradation de son état de santé, qu’il a été évacué en urgence à l’hôpital jusqu’au 11 septembre 2022.
L’organisation non-gouvernementale de défense des droits de l’Homme a appelé le Groupe de travail de l’ONU « à reconnaître le caractère arbitraire de la privation de liberté de M. Abderrahmane Zitout et d’enjoindre à l’Algérie à le libérer immédiatement et à s’abstenir à l’avenir de tout acte de représailles à l’égard des proches des dissidents politiques établis à l’étranger ».
A.A.A
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