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Une rencontre d’échanges entre les journalistes, factcheckers, blogueurs, cyber activistes sur les bonnes pratiques contre la désinformation en Afrique de l’Ouest. L’atelier est organisé par le web media Banouto en collaboration avec AmiNet et PesaCheck grâce au soutien financier de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Le lancement des travaux a été fait, ce lundi 07 mars 2022, au Chant d’Oiseau de Cotonou par la vice-présidente de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) Mme Cécile Ahouménou.
Partager les expériences sur la lutte contre la désinformation, tel est le but de l’atelier organisé par le consortium Zéro infox en Afrique de l’Ouest (Cozi-Afrique de l’ouest) qui réunit les équipes de Banouto (web media Bénin), Code for Africa-PesaCheck (Sénégal, site africain de fact-checking) et AmiNet (Initiative d’éducation aux médias-Burkina-Faso). Selon le manager général de Banouto, Léonce Gamaï, le projet Cozi a été sélectionné par l’Organisation Internationale de la Francophonie à la suite d’un appel à projets. Le but est de renforcer la coopération francophone dans la lutte contre la désinformation. Le projet poursuit Léonce Gamaï, va aussi permettre de produire et de diffuser des contenus de vérification des faits en langues locales dans les trois pays concernés.
Dans son allocution, la vice-présidente de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) s’est réjouie de l’organisation de cet atelier. « Les participants seront outillés sur plusieurs thématiques. Ils pourront désormais trier le bon grain de l’ivraie en matière d’information, débusquer les fausses informations afin de véritablement lutter contre elles grâce à des outils appropriés », a affirmé Mme Cécile Ahouménou. Lutter contre les fake news explique-t-elle, c’est contribuer à la préservation de la paix et de la cohésion sociale.
Le directeur de publication de Banouto Olivier Ribouis a ouvert la session relative au partage des expériences en matière de lutte contre la désinformation. Josaphat Finogbé de Pesa-Check, Amélie Gue de AmiNet et le coach factchecker Donatien Kangah de la Côte d’Ivoire ont aussi fait part des moyens utilisés et des défis à relever dans la lutte contre la désinformation.
En période de crise (sécuritaire, sanitaire, socio-politique-économique), il est noté un flot d’informations erronées sur l’internet. Ces derniers mois, de fausses informations liées à la pandémie du Covid-19 ont circulé abondamment sur les réseaux-sociaux.
A en croire Bilal Tairou de Pesa-Check, en temps de crise, le factchecker est confronté entre autres à une mobilité réduite, à la coupure de l’internet, de l’électricité, à l’accès aux sources et au cyber-harcèlement. Il a aussi abordé le processus de vérification des faits (du dispositif à mettre en place, des outils utilisés pour identifier rapidement les fausses informations jusqu’à la publication du contenu vérifié).
Les échanges ont également porté sur les mécanismes pouvant permettre au public de demander aux fact-checkers de vérifier un contenu. Les participants en présentiel et en ligne vont poursuivre les discussions ce mardi 08 mars 2022 autour des thèmes liés aux sources dans le fact-checking, l’impact du fact-checking sur les populations, les limites du fact-checking et l’éducation aux médias.
A.A.A
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