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De graves violations des droits de l’Homme sont dénoncées dans les ‘’Camps de Tindouf’’ au sud-ouest de l’Algérie. Le responsabilité du pays hôte est engagée. Les organisations humanitaires ont du mal à secourir les victimes en détresse
Des milliers de Sahraouis vivent dans des conditions inhumaines depuis près de cinq décennies dans les ‘’Camps de Tindouf’’ dans le sud-ouest de l’Algérie.
Bien qu’État partie à la Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés, ce pays n’œuvre pas à la protection des Sahraouis sur son territoire. On note l’absence d’un cadre législatif sur l’asile conforme aux accords internationaux.
Les camps n’ont jamais fait l’objet de recensement de la population et ce, malgré le fait que le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) ait soumis à plusieurs reprises sa demande en ce sens au pays hôte, malgré les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité en 2022 et l’appel de l’Union Européenne quant à l’enregistrement des personnes vulnérables présentes.
La situation des Sahraouis dans les camps de Tindouf n’a connu aucune évolution.
L’Etat algérien a laissé la gestion des camps sous son territoire au Front Polisario. Ce qui constitue une violation flagrante des règles du droit international.
L’aide humanitaire notamment la nourriture fournie par l’Union Européenne depuis 1993 selon un programme annuel en coordination avec d’autres bailleurs de fonds internationaux à Tindouf est contrôlée par le Front Polisario en coopération avec les autorités algériennes, qui en fait bénéficier la population selon le degré de proximité avec la direction des camps.
Pire, ces denrées font l’objet de détournement par le front Polisario.
Plusieurs droits violés
Le Front Polisario est accusé d’utiliser ces denrées comme moyen de pression pour en tirer avantages, notamment au travers de l’exploitation sexuelle des femmes. Ce qui constitue une violation du droit à l’alimentation.
Le rapport du Secrétaire Général de l’ONU pour l’année 2022 estimait que les rations alimentaires ont diminué de 80% compte tenu de la pandémie de Covid-19, ce qui a causé une détérioration des conditions de la population dans les camps de Tindouf avec une augmentation des taux de malnutrition malgré les efforts considérables déployés par les organisations humanitaires dans la fourniture de l’aide alimentaire.
La mission conjointe d’évaluation et d’enquête nutritionnelle pour 2022 menée par le HCR et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a révélé une forte prévalence de la malnutrition aiguë et de l’anémie chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que le nanisme dans les camps de Tindouf.
Une discrimination dans l’accès aux services de la santé a également été révélé et ce, entre les dirigeants et leurs proches d’une part et le reste de la population des camps, ainsi qu’entre les résidents des camps de Tindouf et les citoyens algériens, d’autre part.
Le droit à la liberté d’expression ; la liberté de réunion et de manifestation pacifque ; le droit à l’éducation, la protection des enfants ne sont pas respectés dans ces lieux de non droit dits "camps de réfugiés’’.
Les Nations Unies y ont signalé en 2020 au moins 26 425 violations contre des enfants aux différents conflits dans le monde.
Les chiffres réels sont plus élevés en raison de l’inexistence de documentation systématique des cas par le mécanisme de surveillance et de rapport dirigé par les Nations Unies.
Au cours de l’été 2022, le nombre total d’enfants bénéficiant du programme « vacance en paix » a atteint 3 000 enfants, en Italie, en France et en Espagne ; une forme de déplacement forcé des enfants des camps de Tindouf.
Le Front Polisario procède à des enrôlements d’enfants soldats.
Des violences contre les femmes ont été perpétrées dans les camps.
Face à cette situation déplorable, il est difficile de classer les camps de Tindouf comme camps de réfugiés.
La responsabilité du pays hôte est pleinement engagée.
La communauté internationale est interpellée.
M. M.
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