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Au cours d’une causerie débat sur la télévision nationale à l’occasion de la célébration des 30 ans de la Conférence nationale des forces vives de la nation, le président de la République, Son Excellence Patrice Talon a souligné que la réforme du système partisan n’a pas remis en cause le multipartisme intégral, qui est un des acquis de la conférence des forces vives de la nation de février 1990. Selon le chef de l’Etat, le Bénin est unique. Un parti politique qui a vocation à conquérir le pouvoir et l’exécuter peut être sans gêne un parti de quartier, de région, d’une ethnie ?, s’est-il interrogé indiquant que la réponse c’est ‘’non’’.
L’idéal selon lui est que les partis aient une envergure nationale compatible avec la responsabilité nationale qui va avec l’exercice de pouvoir. Et depuis que le multipartisme intégral a été proclamé, il n’y a pas eu au Bénin un parti d’envergure nationale, a déploré le chef de l’Etat. Pour lui, il était temps de faire quelque chose pour inciter, pour susciter la création de grands partis politiques d’envergure nationale, tel que souhaités par les acteurs politiques.
La réforme du système partisan exige que les partis politiques qui ont la responsabilité exclusive d’animer la vie politique et de produire les dirigeants politiques, doivent avoir une envergure nationale, être représentés dans tout le pays et être en mesure de présenter des candidats à une élection législative dans toutes les circonscriptions du Bénin. Il en est de même pour les élus communaux. Il s’agit selon le président de la République, de règles souhaitées de tous, qui ont conduit à la volonté souhaitée des partis politiques, et qui fait que le nombre de partis est réduit à 12. Selon Patrice Talon, le gouvernement n’a pas décrété qu’il y ait 12 partis. « Il a été dit seulement avec les acteurs politiques, que pour exercer le pouvoir politique au Bénin, il faut avoir l’envergure nationale compatible avec la responsabilité nationale, a-t-il confié.
La question de la transhumance politique
La transhumance est un travers du système politique, et cela n’existe pas qu’au Bénin. C’est le côté éthique et morale de l’activité politique, a rappelé le président de la République. La transhumance politique à l’en croire n’est pas si préjudiciable à la responsabilité politique des acteurs au sens de l’envergure nationale qu’il faut pour exercer le pouvoir. Que quelqu’un ne se sente pas bien dans un parti politique et entre dans un autre, l’important selon le chef de l’Etat, est qu’il soit dans un parti politique d’envergure. Ce genre de transhumance selon lui est lié à la recherche de positionnement lié parfois à des intérêts politiques particuliers des acteurs politiques. Le chef de l’Etat a par ailleurs précisé que ces travers au fil du temps, seront corrigés. Mais ce n’est pas par la loi que le pays parviendra à corriger tous ses travers, a ajouté Patrice Talon. Pour lui, il faut que les lois respectent les activités individuelles et que cela ne montre pas que c’est préjudiciable à l’intérêt général.
F. A. A.
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