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Le procureur de la République près le tribunal de première instance du Cotonou a rendu public ce mardi 1er mai 2018 au cours d’une conférence de presse le rapport sur l’examen clinique du député Atao Hinnouho. Ceci pour faire court à toutes polémiques.
Il souffre de troubles anxio-dépressifs d’où son admission au centre psychiatrique. C’est ce qu’on peut retenir de façon concrète du point fait par le procureur Gilbert Togbonon sur la situation Atao. Admis au Cnhu vendredi dernier, suite à de supposées bastonnades au Tribunal de première instance de Cotonou, le député de la 15ème circonscription électorale ne souffrirait d’aucune anomalie physique selon le rapport médical. D’après le procureur, « le vendredi 25 avril 2018, M. Hinnouho Mohamed Taofic m’a fait savoir qu’il aurait été brutalisé et battu par les policiers et ressentirait des malaises. Face à une telle déclaration, j’ai requis immédiatement le Service d’aide médical d’urgence (Samu) pour le référer à un centre médical hospitalier aux fins de me rassurer de son état de santé et de faire les constats d’usage nécessaires ». Depuis son admission au centre hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou, des informations ayant circulé sur les médias sociaux et autres journaux tendent à jeter de l’opprobre sur les autorités judiciaires. C’est au vu de ces allégations que le procureur a demandé des examens nécessaires pour confirmer ou infirmer les thèses relatives aux bastonnades. Les résultats du sieur Atao ont été transmis par le professeur Pamphile Assouto au procureur Gilbert Togbonon.
Ainsi donc, note-t-on des déclarations du procureur, « M. Hinnouho Mohamed Taofic Atao, 48 ans, député à l’Assemblée nationale du Bénin a été admis dans le service des urgences le 27 avril 2018 à 20h 15 mn et signale avoir reçu de multiples coup de poing aux face antérieure et latérale du thorax, de l’abdomen, la face postérieure du tronc ; des douleurs diffuses thoraco abdominales, des douleurs rachi-cervicales et dorso-lombaires ». Mais pour le procureur, « l’examen physique objectif signale un bon état général, il n’y a pas de blessures ni d’œdème, ni de contusion des parties moles », fait-il savoir. Il ajoute par ailleurs « la présence d’une douleur provoquée à la palpation des régions basi-thoraciques antérieures ».
Des points d’ombre
Au regard des résultats cliniques mis à disposition du procureur par les spécialistes, il se révèle qu’en dehors de l’absence de lésions corporelles, « il existe un important ressentiment physique qui mérite des consultations chez les psychiatres ». Gilbert Togbonou confirme que « les explorations para cliniques notamment le scanner cérébral cervicale et thoraco-abdominal n’objectivent aucune lésion physique ». Toutefois, il explique que « la consultation du psychiatre décèle un trouble anxio-dépressif et propose son hospitalisation en psychiatrie ». Ainsi donc, Mohamed Taofic Atao Hinnouho a été transféré le 30 avril 2018 en psychiatrie du CNHU-HKM afin de recevoir les soins en anxiologique et anti-dépresseur. « Il ressort de ce rapport qu’au plan physique, il n’a ni de blessures, ni d’œdème, ni de contusion des parties môles alors qu’il a déclaré avoir été molesté », souligne le procureur. Ce dernier conclut qu’ « il ne peut y avoir de violences physiques sans œdème ; c’est-à-dire un gonflement de tissus. Le scanner qui lui a été fait ne révèle aucune lésion physique des tissus ». En conclusion, le procureur Gilbert Togbonon souligne que « les déclarations de M. Hinnouho Mohamed Taofic sont loin de la réalité ». En plus de ces mises au point, le procureur informe l’opinion publique que depuis le matin du 1er mai 2018, le sieur Atao Hinnouho a refusé de s’alimenter.
Giscard AMOUSSOU