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Une réunion d’échange entre le Bénin et le Niger a eu lieu le 14 février 2020 à Malanville (commune de Karimama) dans le cadre de la riposte au cas de poliovirus de type 2 détecté, dans le département de l’Alibori. Cette rencontre visant à préparer la campagne de vaccination de riposte a réuni les délégations béninoises et nigériennes ainsi que les représentants des Districts sanitaires frontaliers avec le Bénin (Dosso, Gaya, Falmey, Say), de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et autres.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé en Afrique, un cas du poliovirus circulant dérivé de souche vaccinale de type 2 (cVDPV2) a été détecté au Bénin à Karimama dans le département de l’Alibori. Cette commune située au nord-est du Bénin fait frontière avec le Niger notamment la région de Dosso (Districts sanitaires de Dosso, Gaya et Falmey) et la région de Tillabéry (Districts sanitaire de Say).
Pour répondre à cette épidémie, il est prévu l’organisation de campagne de vaccination synchronisée entre le Bénin et le Niger.
La première est fixée du 28 février au 1er mars 2020 et la seconde du 13 au 15 mars 2020.
La réunion entre le Bénin et le Niger a permis d’échanger sur un certain nombre de points à savoir : la revue du système de surveillance épidémiologique des deux pays en particulier dans les zones frontalières et les actions nécessaires pour leur renforcement ; les interventions conjointes à mettre en œuvre au niveau des districts frontaliers lors des activités de vaccinations supplémentaires. Elle a permis aussi le renforcement de la collaboration entre les districts sanitaires frontaliers pour faciliter la mise en œuvre de procédures opérationnelles commune.
Les participants à cette rencontre ont aussi discuté d’un mécanisme de suivi/évaluation et de la gestion des données relatives à la mise en œuvre des activités dans les zones frontalières.
Les recommandations
Le communiqué final signé par les chefs des délégations du Bénin et du Niger renseigne sur les différentes recommandations faites. Il s’agit entres autres de : faire un plaidoyer à l’endroit des autorités politico-administratives pour une forte implication dans les activités de vaccination et de la surveillance ; initier des rencontres entre les chefs de centres de santé frontaliers pour planifier les activités transfrontalières dans le cadre de la riposte ; organiser les vaccinations transfrontalières dans les localités voisines, aux dates convenues telles que planifiées par les deux parties ; partager journalièrement au cours de la campagne, les données sur les enfants vaccinés dans les zones transfrontalières entre les responsables de formations sanitaires homologues frontaliers.
Les autres recommandations concernent : la création d’une plate-forme WhatsApp des groupes de districts frontaliers pour faciliter les échanges et le partage d’informations non seulement sur la riposte vaccinale, mais aussi pour le partage des données de routine et de la surveillance. L’accent a été mis sur la documentation de toutes les activités transfrontalières réalisées ; la réalisation une cartographie des aires sanitaires et villages avec les contacts des chefs de formations sanitaires de part et d’autre de la frontière. L’une des recommandations non moins importantes est la mise en place des cadres de concertation au niveau des zones frontalières qui se réuniront périodiquement afin d’échanger sur les activités transfrontalières.
Akpédjé AYOSSO
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