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La phase opérationnelle de la réhabilitation des plans d’eau du Sud Bénin démarre cette semaine du 5 août. Cette mesure fait suite à l’adoption en Conseil des ministres le 11 janvier 2017, du projet de décret portant création, composition, attributions et fonctionnement d’une commission chargée de proposer des mesures d’assainissement et de réhabilitation des lacs Ahémé, Nokoué, et la lagune de Porto-Novo.
La situation des plans d’eau du Bénin nécessite un assainissement profond. C’est dans ce cadre que le 11 janvier 2017, le Conseil des ministres a mis en place une Commission ad’hoc chargée de faire le diagnostic de la situation de dégradation des milieux aquatiques et de proposer des mesures urgentes ainsi que des approches de solutions à moyen et long termes. Ceci, dans le but d’assainir, voire réhabiliter les plans d’eau au sud du Bénin, notamment le lac Ahémé, la lagune côtière, le lac Nokoué, la lagune de Porto-Novo.
Cette Commission ad’hoc a travaillé de façon inclusive et a proposé un schéma d’assainissement de ces plans d’eau. Au nombre des activités qui avaient été retenues, il y a l’enlèvement systématique de toutes les pêcheries sédentaires et autres engins prohibés des chenaux du lac Ahémé. Il a aussi été proposé de procéder à l’enlèvement systématique de tous les engins prohibés du lac Nokoué et de la lagune de Porto-Novo. Ainsi, des contacts ont été pris avec les structures politico-administratives pour discuter de la faisabilité.
Par ailleurs, plusieurs séances de travail ont été organisées avec toutes les composantes de la chaîne administrative ainsi que sécuritaire notamment les forces de défense et de sécurité, le secteur judiciaire, les forces navales, les préfets de ces départements ou leurs représentants, le représentant du Directeur Général de la Police Républicaine, des représentants du ministère du cadre de vie, les Directeurs départementaux de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche de ces départements. Ces rencontres visent en réalité à impliquer chacun de ces acteurs dans la mise en œuvre de ces recommandations essentielles pour réhabiliter ces plans d’eau.
Des actions urgentes
Deux prestataires ont été recrutés par grand plan d’eau et ceci par concurrence pour enlever les engins prohibés. Ceux-ci ont suffisamment été sensibilisés sur la professionnalisation du travail à effectuer.
Selon le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, « Nous avons besoin d’assainir notre cadre de vie. Et surtout, les plans d’eau qui restent une zone d’habitation, mais aussi une zone de production pour la survie de nos populations. Nos plans d’eau sont pollués ».
« Nous avons pris des dispositions pour pouvoir assainir ces plans d’eau. Seulement, nous ne pouvons pas aller de façon aveugle. Nous devons absolument tenir compte de la manière dont nous nous organisons et des méthodes que nous utilisons », a indiqué Gaston Dossouhoui. « Deux choses importantes. Quel ordre on met et de quelle manière on met ? », ajoute-t-il.
Le 11 janvier 2017, le Conseil des ministres a mis en place une Commission ad hoc chargée de faire le diagnostic de la situation de dégradation des milieux aquatiques et de proposer des mesures urgentes ainsi que des approches de solutions à moyen et long termes pour assainir, voire réhabiliter les plans d’eau au sud du Bénin.
Selon le ministre, « cette Commission ad hoc a travaillé de façon suffisamment inclusive et nous a proposé un schéma d’assainissement de ces plans d’eau. Nous avons pris contact avec les structures politico-administratives pour discuter de cette question. Nous sommes descendus le plus bas possible dans la hiérarchie administrative, pour nous assurer que les gens à la base ont été contactés et que tout le monde comprend l’enjeu ». Gaston Dossouhoui confirme que « Les gens sont conscients qu’on fait du mal à ces plans d’eau par l’installation des pêcheries sédentaires. On pollue. Les entreprises recrutées ont été suffisamment sensibilisées pour faire un travail professionnel. Nous voilà à l’orée de la mise en œuvre concrète de l’activité. A cause de l’engorgement des plans d’eau, nos belles crevettes roses sont rares et nous n’arrivons plus à desservir le marché européen comme avant. Alors que ce commerce nourrit beaucoup de familles. Je voudrais que l’industrie de crevette renaisse chez nous. Il faut faire quelque chose maintenant et tout de suite », a-t-il martelé.
G. A.
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