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L’ancien ministre de l’ex président Boni Yayi, Théophile Yarou, au cours de l’émission Diagonale, a exposé les dysfonctionnements au sein de la Résistance et les raisons pour lesquelles les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) ont décidé de se retirer de ce regroupement de partis opposés au régime du président Patrice Talon.Durant l’entretien avec les journalistes, il a également évoqué les difficultés auxquelles les FCBE sont confrontées à l’interne.
Au sujet du retrait des FCBE de la Résistance, Théophile Yarou a expliqué que c’est en raison du défaut d’un objectif commun que le parti de l’ex président Boni Yayi a décidé de se retirer de la Résistance. Cette décision a été prise après quelques initiatives de la formation politique à réunir tout les résistants autour d’un objectif commun. L’autre difficulté au sein de la Résistance selon Théophile Yarou, est la divergence des intérêts politiques. Ce qui explique selon lui, l’incapacité du regroupement à désigner un chef de fil contrairement aux recommandations du président Soglo qui exhortait tout le monde à faire l’effort de taire les contradictions secondaires pour mieux faire face à la contradiction principale. Mais chemin faisant, les contradictions secondaires sont devenues plus importantes que la contradiction principale, a-t-il regretté.
« Cette Résistance que nous menons aujourd’hui est une résistance creuse, stérile où l’expression de la haine et de la méchanceté gratuite plombe tout », a déclaré l’ancien ministre. Selon M. Yarou, certains leaders de la Résistance disent vouloir défendre la démocratie mais en réalité, c’est des opportunistes qui veulent tout simplement se positionner en opportunistes.
Evoquant les divergences au sein des FCBE, l’ex ministre a souligné que c’est une formation politique au sein de laquelle se retrouvent plusieurs individualités qui n’ont aucune expérience politique militante. « Nous sommes encore pour la plupart, des gens qui ne sont pas habitués à la discipline du parti. Le parti FCBE n’a pas seulement un problème de diversité ou de plusieurs centres de décision. Nous avons un problème de discipline, de leadership où chaque leader n’a pas encore oublié sa position qu’il avait », a-t-il souligné.
Le bureau politique donne des consignes et des gens prennent des décisions contraires à cette décision, alors que c’est pour résoudre ces problèmes que les leaders ont décidé de transformer l’alliance de partis en un partis politique, a regretté Théophile Yarou. « L’homogénéité observée au niveau des FCBE, n’est qu’une homogénéité apparente. A l’intérieur, il y avait beaucoup de problèmes », a-t-il avoué.
L’ex ministre a cité à titre illustratif le cas ‘’Azatassou’’ qui, se voyant déchu de son poste de coordonnateur, avait décidé de quitter le parti lors du congrès de Parakou. Il en est de même de la position de Yarou et celle du ministre d’Etat Komi Koutché qui posait aussi un problème.
La position de Djènontin en tant que secrétaire exécutif national a également posé problème. En termes de leadership au sein du parti, en fonction du poids électoral de chaque leader, Djènontin ne serait jamais le coordonnateur de ce parti, et il y avait plusieurs autres problèmes comme ça, a révélé l’ex ministre de Boni Yayi.
La question de la réunification et du porte-parole
Selon l’ancien ministre, la réunification est possible. Raison pour laquelle les FCBE ont décidé de ne répondre à aucune provocation. La crise survenue au sein du parti est due au comportement du porte-parole. Ce dernier selon lui, reçoit des ordres en dehors des responsables du parti. Alors que le bureau s’est réuni et a décidé d’aller remplir les formalités demandées par le ministre de l’intérieur pour avoir le récépissé, ce dernier est sorti seul faire une conférence de presse pour donner la position du parti par rapport aux injonctions du ministre de l’intérieur. Raison pour laquelle dans les nouveaux textes du parti, il n’y a plus le poste de porte-parole du parti.
F. A. A.
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