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Fidèle aux valeurs et principes qu’il défend, Richard Boni Ouorou entreprend d’aller au-delà de la simple dénonciation de l’usage abusif de la détention provisoire. En effet, il lance à partir de ce jour une campagne médiatique contre cette pratique. Il invite à cet effet tous ceux et toutes celles qui sont sensibles à la liberté et à la justice d’y participer en relayant les divers affiches qui seront publiées à cet effet. Lire son appel.
Chères frères et sœurs,
Dans mes précédentes sorties médiatiques, j’ai dénoncé l’usage abusif de la détention provisoire notamment dans ce que je considère être comme des procès à connotation politique. Au-delà de la simple dénonciation, il faut agir non seulement pour exprimer son désaccord mais également dans le but de voir les choses aller dans un sens positif.
Il faut agir avec les moyens reconnus et consacrés comme étant des modes d’actions pacifiques et légitimes dans une démocratie et un État de droit. C’est ainsi que j’ai l’honneur de vous annoncer que je lance en ce jour une campagne médiatique de dénonciation de l’usage abusif de la détention provisoire. Il ne s’agit là que du premier acte d’une série d’actions à venir.
Cette campagne consiste en la publication et la diffusion des affiches mettant en scène d’une part des personnalités politiques d’hier et d’aujourd’hui victimes de la détention provisoire, et d’autre part des images symboles mettant en cause le recours politiquement opportuniste à cette mesure judiciaire d’exception. J’invite toutes les personnes attachées à la liberté, à la justice et à l’État de droit de les relayer le plus loin possible. Car comme le disait Benjamin Constant, “l’unique garantie des citoyens contre l’arbitraire, c’est la publicité.”
La présente campagne n’a pas pour objectif d’entraver l’action du gouvernement dans la lutte contre les infractions économiques. Bien au contraire, je vous invite, comme moi, à apporter un soutien franc et inconditionnel au président Talon dans sa croisade contre la corruption et les infractions connexes.
Néanmoins, toutes les personnes mises en cause par son action bénéficient de la présomption d’innocence et doivent par conséquence comparaître devant les tribunaux en état de liberté. Et ce d’autant plus que la justice n’a pas établit d’une part, qu’ils ne présentent pas toutes les garanties de présentation et d’autre part, que leur liberté constitue une menace pour le bon déroulement de l’instruction et du procès.
Vive la liberté, la justice et l’État de droit.
Richard Boni Ouorou
Politologue
Membre individuel du
Conseil des Relations Internationales