Le Chef de l’Etat a rencontré dans la matinée de ce samedi 11 novembre 2017, les syndicats du secteur de la santé du Bénin. Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre des négociations avec les acteurs de ce secteur vital, vise à trouver une solution aux revendications des travailleurs pour une bonne reprise des services dans les hôpitaux et centres de santé publics.

Les centres de santé publics paralysés depuis quelques semaines par des grèves pourront retrouver leur vie normale sous peu. Les acteurs du domaine se sont retrouvés ce samedi au Palais de la République, à une table de négociation avec le gouvernement.
Le président Patrice Talon, à l’entame des échanges, a remercié les syndicats de la santé pour leur sens d’écoute et les efforts qu’ils s’engagent à consentir pour le dénouement de la crise qui secoue les hôpitaux depuis des mois.
Concernant les nouvelles réformes, un des points de discorde entre les partenaires sociaux et le ministre de la santé, le Chef de l’Etat a précisé que le rapport déposé par la commission est en cours de relecture, ce que les syndicats ne savaient pas. Ils sont entrés en grève depuis le mois d’août convaincus que le comité de mise en œuvre des réformes était déjà au travail. Lors des discussions ce samedi, ils se sont rendus compte qu’il y avait un défaut de communication entre le gouvernement et les syndicats. « Depuis deux mois, nous pensions que la mise en œuvre des réformes avait commencé », a affirmé Adolphe Houssou, porte-parole du collectif des syndicats de la santé.
« Le gouvernement est en phase de relecture des propositions faites par la commission de la santé avant la mise en œuvre éventuelle des reformes. Nous sommes disposés à remettre en cause certaines intentions si besoin », a répondu le président Talon avant de présenter des excuses au nom des membres du comité interministériel de négociations. Excuses que les partenaires sociaux ont acceptées, mais exigent une dépolitisation des hôpitaux. Sur ce volet, le Chef de l’Etat a rappelé qu’ « il n’est pas question de privatiser le Cnhu ». Il ajoute que l’affermage et la mise en concession sont des modes de gestion que le gouvernement entend expérimenter.
Quant aux primes de motivation et de risques, le collectif des syndicats a accepté que les arriérés soient payés conformément à l’accord retenu. La prime de motivation sera échelonnée et celle liée aux risques sera payée en bloc dans les prochains mois. « Depuis dix-huit mois que nous sommes là, nous avons payé plus de 18 milliards FCFA de rattrapage sur votre traitement financier », affirme le chef de l’État qui assure que les recommandations des syndicats seront prises en compte, dans la mesure où elles viseront à améliorer les propositions du gouvernement.
La signature du protocole d’entente entre le gouvernement et les syndicats du secteur de la santé a mis un terme à la rencontre de ce samedi.
Boniface CAKPO