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Le chef de l’Etat dans son discours sur l’état de la Nation, ce vendredi 27 décembre 2019, à l’Assemblée nationale, a évoqué plusieurs aspects de sa gestion. Il a par ailleurs mis l’accent sur la situation sociopolitique après les législatives. Une situation qui a conduit au dialogue politique avec l’adhésion du parlement à travers le vote des différentes lois. « Notre légitime marche vers la prospérité peut ainsi être éprouvée par des difficultés de parcours. Le cas échéant, il convient d’y faire face avec clairvoyance et sérénité. C’est ainsi que notre volonté commune d’améliorer nos pratiques politiques et partisanes, à travers la réforme de la Charte des partis politiques et du Code électoral, a généré des incompréhensions qui ont conduit à des violences à l’occasion des élections législatives du 28 avril 2019 », a rappelé Patrice Talon. Il se réjouit de ce que « Ces violences ont été, heureusement, vite maîtrisées ».
Patrice Talon souligne que c’est « Convaincus que les crises ont également une fonction de régulation de la société, que nous avons tous, promptement, pris la mesure de la situation et organisé un Dialogue politique, du 10 au 12 octobre 2019. Cette initiative a permis aux acteurs politiques de tous bords de se parler en toute responsabilité, de s’entendre sur les amendements utiles à apporter aux lois qui régissent notre vie politique, et de formuler des doléances dans le sens de la prise de mesures d’apaisement pour tourner la page des dissensions nées des élections législatives ». C’est donc avec diligence et responsabilité, dira le chef de l’Etat que « mon Gouvernement a accompli tous les actes à sa charge pour la mise en œuvre des recommandations consensuelles issues de ce Dialogue politique ».
Le président de la République salue l’Assemblée qui a joué convenablement sa part. « Votre auguste Assemblée a également pris sa part dans cette œuvre visant à favoriser le vivre ensemble harmonieux de notre peuple, en votant les lois subséquentes et je voudrais vous en féliciter chaleureusement ».
« Il s’agit de la loi portant amnistie des faits criminels, délictuels et contraventionnels commis lors des élections législatives d’avril 2019, de la loi portant Code électoral, de la loi modifiant et complétant la Charte des partis politiques, de la loi portant financement public des partis politiques et de la loi portant statut de l’Opposition », indique le président. M. Talon fait cas aussi de la « loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990, rendue nécessaire par la mise en œuvre de certaines recommandations consensuelles du Dialogue politique, notamment l’alignement des mandats électifs pour favoriser l’organisation des élections générales à échéance régulière, ainsi qu’une meilleure représentation du peuple par les femmes ».
Le président de la République se réjouit de ce que « Cette révision fut un moment historique car nous avons montré à la face du monde qu’en Afrique, il est aussi possible de procéder à une révision technique de la Constitution, pour en faire un véritable outil de développement prospectif ».
Le chef de l’Etat dans son discours, a salué et félicité tous les partis politiques et leurs leaders qui ont joué leur partition de la symphonie nationale avec une conscience aigüe. « Ils l’ont fait sans jamais remettre en cause la nécessité pour les acteurs politiques eux-mêmes de consentir autant, sinon plus de sacrifices que le peuple, dans le sens de l’édification d’une nation moderne », a-t-il précisé. Confiant de ce que ces lois sont importantes pour la stabilité et la cohésion nationale, Patrice Talon martèle que « Ces différentes lois, ajoutées aux actions courantes du Gouvernement relatives notamment à l’amélioration de l’accès aux services judiciaires, à la modernisation du cadre législatif, normatif et institutionnel, puis à la protection des droits humains et des enfants en particulier, participent de la consolidation de l’état de droit et de la démocratie dans notre pays ».
G.A.
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