Le Ministère de la santé et la Coalition des organisations de la société civile pour la Couverture universelle en santé (Cobcsus) avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont commémoré le 15 décembre, l’édition 2017 de la Journée internationale de la couverture universelle en santé. Et ce à travers une série d’activités à Cotonou.

La Communauté internationale a commémoré le 12 décembre dernier, la Journée internationale de la couverture universelle en santé, édition 2017. Cette journée n’est pas passée inaperçue au Bénin. Plusieurs activités ont marqué cette journée conjointement organisée par le Ministère de la santé et la Coalition des organisations de la société civile pour la Couverture universelle en santé (Cobcsus ), avec le soutien de l’OMS.
Après la déclaration du Ministre de la santé le jeudi 14 décembre, une série d’activités a été lancée le samedi 16 décembre. La première a été une géante marche à travers la ville Cotonou. Partie de la place de l’Etoile Rouge, elle a chuté au Stade de l’Amitié général Mathieu Kérékou par une cérémonie officielle ponctuée par deux interventions.
Le Président de la Cobcsus Epiphane Guensi, à rappelé la définition de la Couverture universelle en santé et les objectifs de la présente journée. Pour lui, la Couverture universelle en santé de qualité vise à assurer à chacun l’accès aux services de santé de qualité dont il a besoin en garantissant une protection financière de la population contre le risque de dépenses catastrophiques, facteur d’appauvrissement important des nations. Selon lui, en dépit de tous les efforts consentis au Bénin, la Couverture universelle en santé n’est pas encore à la hauteur des moyens déployés par l’Etat et les partenaires au développement. A titre illustratif, il a expliqué que la situation sanitaire au Bénin affiche un taux élevé de mortalité maternelle et infantile et la malnutrition est encore très répandue dans les couches les plus vénérables. A ses dires, très peu d’Africains dispose de moyens d’accéder à des soins de santé de qualité de façon adéquate et durable. Au Sénégal, seulement 20% de la population est couvert contre le risque maladie, en Côte-d’Ivoire 15% et au Bénin 8,4%. Selon lui, les efforts fournis par le Bénin pour garantir à la population un paquet de base de soins de santé de qualité concernent par exemple la création du Ramu en 2008 et reformé en 2016 pour devenir Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch​). Invertir dans la Couverture universelle en santé est rentable, a-t-il souligné avant de remercier le Ministère de la santé et l’Oms pour leur accompagnement pour la réussite de cette journée. Le Directeur adjoint de cabinet, Dr Landry Yansunu a rappelé les dispositions prises par le gouvernement pour poursuivre résolument sa marche vers la couverture universelle en santé.
Dans le Programme d’Actions du gouvernement, dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des populations, il est prévu : le renforcement des infrastructures sanitaires et du plateau technique à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. S’agissant de la mise en œuvre du programme dénommé Arch, M. Yansunu a précisé qu’il s’agit d’un dispositif qui a une composante Assurance maladie qui sera obligatoire pour toute la population. L’opérationnalisation de cette assurance maladie permettra de supprimer le paiement direct. Elle sera fondée sur la solidarité nationale avec l’option de prise en charge par l’Etat des primes d’assurance des populations indigentes.