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Les citoyens béninois iront aux urnes le dimanche 8 janvier 2023 pour élire les membres de l’Assemblée nationale, 9è législature. Des élections législatives qui se dérouleront dans une période de fête d’année où traditionnellement on offre des étrennes ou jouets à ses proches. Un geste qui s’analyse autrement lorsqu’il vient d’un leader politique candidat au scrutin.
La campagne électorale pour l’élection des membres de l’Assemblée nationale se déroulera du 23 décembre 2022 au 06 janvier 2023, selon le calendrier électoral rendu public par la Commission Electorale Nationale (CENA). Le scrutin se tiendra le 8 janvier 2023.
C’est la première fois dans l’histoire que ces élections se déroulent au Bénin en fin d’année. Une période où se déroulent plusieurs fêtes légales avec leurs usages dont la Noël (25 décembre), la St Sylvestre (Réveillon du 31 décembre) et la fête du Nouvel an (1er janvier). Ces fêtes sont l’occasion de dons en nature ou de jouets. Mais la tradition des cadeaux de fin d’année est en conflit avec la loi.
La loi N°-2019-43 portant code électoral en République du Bénin interdit la pratique car elle est de nature à « influencer » le vote. « Les pratiques publicitaires à caractère commercial, l’offre de tissus, de tee-shirts, de stylos, de porte-clefs, de calendriers et autres gadgets à l’effigie des candidats ou symbole des partis ainsi que leur port et leur utilisation, les dons et libéralités ou les faveurs administratives faits à un individu, à une commune ou à une collectivité quelconque de citoyens à des fins de propagande pouvant influencer ou tenter d’influencer le vote sont et restent interdits douze (12) mois avant tout scrutin et jusqu’à son terme », stipule l’article 54 de la loi N°-2019-43 portant code électoral.
Les fêtes de fin d’année ne sauraient servir de prétexte aux candidats des partis politiques en lice aux législatives pour faire des dons ou libéralités. La nature du donateur fait peser un fardeau de reconnaissance (retour favorable dans les urnes) sur le bénéficiaire, un électeur potentiel.
La loi est clair sur le sujet, la pratique est interdite « douze (12) mois avant tout scrutin et jusqu’à son terme ».
Avis aux pères Noël de circonstance qui seront nombreux en ce 25 décembre et aux politiques qui vont multiplier les actions sociales.
Marc MENSAH