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« Que retenir des 100 premiers épisodes de Mémoires du Chaudron ? ». C’est la question essentielle qui a suscité l’organisation par les membres du forum « Breaking news », d’une soirée de réflexions intellectuelles sur le récit livré par Tiburce Adagbè à travers Mémoires du Chaudron.
Cinq panélistes ont permis aux participants à cette soirée intellectuelle de se plonger une fois encore dans les réalités révélées par l’auteur. C’est à travers diverses thématiques. « Du discours littéraire à l’apport des réseaux sociaux », a été présenté par Kouamé Senou. Selon l’exposant, il s’agit à travers Mémoires du Chaudron, « d’un récit, d’un essai politique, de l’autobiographie et d’un guide touristique ». Il révèle que Mémoires du Chaudron est né d’une discussion un soir sur le forum « Breaking news ». C’est en voulant clarifier la situation le lendemain que l’auteur lance le public dans une suite infinie de récits passionnants, révélateurs et contradictoires. Pour Kouamé Sènou, il s’agit des résultats d’une publication connectée. L’auteur écrit tout sur inspiration sur son téléphone portable. Selon lui, le récit atteint des centaines de milliers de personnes connectées. Les statistiques sont évocatrices. L’autre thématique abordée est « Impacts possibles de mémoires de chaudron sur la conception de la communication politique au Bénin », présentée par Léon Anjorin Koboudé.
Cet essai offre l’occasion de savoir les différents aspects d’une élection présidentielle. D’après ses explications, Mémoires du Chaudron offre l’occasion de découvrir les coulisses d’une campagne électorale. Ce qui permet de savoir les différentes stratégies en politique. Il fait remarquer qu’à travers le récit, on découvre qu’ « avant de s’engager dans une élection présidentielle, il faut compter avec le terrain ». Ce qui est bien nécessaire dans une campagne est qu’il faut avoir un ancrage économique et social. Et cela, l’auteur l’a démontré plusieurs fois dans son récit. Léon Anjorin Koboudé confie que « la segmentation du discours a été une arme. Elle vous permet de s’adapter dans un discours selon la réalité du milieu ». Pour lui, « les médias ont leur place dans la stratégie de conquête de pouvoir ». Et l’élection du président Boni Yayi en 2006 le révèle bien. Il estime que le gagnant d’une élection, c’est celui qui ose beaucoup. Et pour cela, il faut être le « point de convergence, de ralliement de toutes les tendances ». Aussi, fait-il remarquer qu’il faut avoir la capacité d’innovation. En cela Boni Yayi l’a révélé.
Agapit Napoléon Maforican a fait l’exercice de présenter « Ecriture de l’histoire, Rhétorique, intérêt de l’exercice ». Il confie qu’ « au delà de tout, le travail donne un certain nombre d’informations. C’est un exercice de narration d’un genre particulier, que l’auteur a réussi ». Selon l’ancien conseiller à la Haac, « tout le monde a soif de savoir comment se passe la campagne électorale au Bénin ». Premier mérite de l’exercice, soutient-il. « C’est aussi faire connaître un ensemble de réseau politique », estime-t-il. Il dit que l’auteur fait savoir qu’il est resté proche de la campagne. « C’est un discours qui se rapporte à lui. Faire savoir les implications, les réseaux. Faire connaître le guide touristique. Vivre et vendre le pays », autant de choses que révèlent Mémoires du Chaudron. Agapit Napoléon Maforican dira que « Mémoires de Chaudron permet de connaître le personnage, son art, sa capacité de fournir des informations avec précision ». Pour lui, c’est « l’art ajouter au médias et au phénomène de réseaux sociaux qui a donné cet écho ». Les lecteurs ont chaque jour soif de découvrir la suite du récit. Le dernier thème abordé est « Lecture et analyse sociologique du comportement électoral au Bénin à travers Mémoire de Chaudron », présenté par le Général à la retraite Célestin Guidimè. « Pour la conquête du pouvoir, l’information est essentielle et surtout la connaissance de l’histoire et de la sociologie politique », dit-il. Pour lui, l’un des déterminants d’une élection présidentielle est le soutien des hommes politiques (les marchands électoraux). « Ils vendent leur fief ». Il faut compter aussi sur les réseaux. Il indique l’importance de la connaissance sociologique des régions et parfois les ethnies. Cela a été bien révélé dans Mémoires du Chaudron où le président Boni Yayi dans sa campagne électorale est capable de démontrer son appartenance à diverses ethnies. Il n’a pas occulté ce qu’il appelle le nerf de la guerre. Pour le général, « l’argent a structuré notre système électoral ». Les diverses rivalités ethniques ne doivent transparaître dans le combat pour les élections. « Dans le cadre d’une élection présidentielle, la candidature unique du septentrion partira toujours contre les candidatures nombreuses du Bénin méridional », explique le général à la retraite. Mémoires du Chaudron est un récit atypique d’une réalité qui démontre les coulisses d’une élection présidentielle.
Giscard AMOUSSOU
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