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Les étudiants veulent renouer avec les mouvements sur les campus des universités nationales du Bénin. Et pour cause, l’annonce faite ce lundi par le ministre de l’enseignement supérieur Odile Attanasso, relative à la suppression de la mesure de gratuité des frais d’inscription dans les universités publiques pour compter de la rentrée 2017-2018.
Les organisations syndicales estudiantines appellent déjà à la mobilisation pour protester contre cette ’’provocation’’
La Fédération nationale des étudiants du Bénin (FNEB), l’Union nationale des étudiants du Bénin (UNEB), et l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (UNSEB) ne sont pas contentes de la déclaration du ministre Attanasso par rapport aux nouveaux tarifs concernant les inscriptions dans les universités publiques.
Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a déclaré, lors de la rentrée solennelle, à l’Université d’Abomey-Calavi, que les inscriptions dans les universités passent à 25.000, 50.000 et 75.000 FCFA respectivement pour le premier cycle, deuxième cycle et troisième cycle. Mais les étudiants ne sont pas prêts à accepter cette réforme qui touche à leurs ’’acquis’’.
’’En moins de deux ans, qu’est-ce qui a changé dans l’enseignement supérieur pour que l’on puisse quitter de façon spectaculaire la gratuité de l’inscription pour ces montants exagérés ?’’, se demandent les responsables des organisations estudiantines.
Selon eux, ce sont les mêmes cours des années 90 qu’on continue de photocopier pour les étudiants. ’’Ce sont les mêmes amphis A1000, B1000 dans lesquels on continue d’entasser 5.000 voire 8.000 étudiants pour les cours. Alors qu’est-ce que le Gouvernement de la Rupture a déjà fait d’extraordinaire dans les universités pour réclamer une somme aussi colossale comme frais d’inscription ?’’, dénoncent-ils.
Pour les syndicats des universités, ’’le Gouvernement et son chef viennent de taper dans la fourmilière et ils doivent s’apprêter à faire face à la furie des fourmis’’.
’’Nous appelons donc à la mobilisation de tous les étudiants des universités publiques du Bénin. Camarades, tenons-nous prêts afin de donner une riposte à la hauteur de cette provocation’’, lancent déjà à leurs militants, Alimi Gounou, président FNEB, Alain Nouho, président UNEB et Olympass Rodolpho Dah-Kindji, président UNSEB.
D. M.