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La Journée internationale de la femme (JIF) célébrée chaque 8 mars tire son origine de la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. L’organisation internationale Vital Voices Global Partnership dans les pays où elle intervient initie une marche (mentoring Walk). L’édition 2020 à Cotonou a ciblé les élèves-filles notamment celles du Cours Secondaire Notre Dame des Apôtres qui ont commémoré la JIF ce samedi 7 mars 2020 par une marche pour défendre une bonne cause.
« Nous sommes de la génération égalité », « Nous disons non aux grossesses en milieu scolaire », tels sont les messages véhiculés par la centaine d’élèves filles ayant participé à cette marche.
Du Cours Secondaire Notre Dame des Apôtres à Gbégamey, en passant par le carrefour Cossi- carrefour Central et la bourse du travail, la marche a échoué au point de départ.
Selon Mme Marie-Reine Ahonon Zohoun, chef d’entreprise et mentor 2020 du mentoring Walk, « cette marche est initiée chaque année pour commémorer le 8 mars, rappeler les luttes qui ont été menées et mettre en lumière les femmes leaders. Il s’agit également de faire « le point du chemin parcouru et tout ce qui reste à faire pour que les femmes obtiennent leurs droits et soient traitées à l’égalité des hommes dans la communauté ».
Le thème retenu pour la célébration de cette année par l’Organisation des Nations Unies (ONU) est « Génération égalité d’ici 2030 » et Vital Voices Global Partnership a choisi les filles comme cibles parce qu’elles sont la relève de demain.
« Nous devons les former, nous devons déjà les préparer pour prendre la relève, pour que cet objectif fixé par l’ONU puisse être atteint », a déclaré Mme Marie-Reine Ahonon Zohoun.
Une rencontre d’échange riche en conseils
Après une longue marche, suivie d’exercices d’étirements avec des coachs sportifs, les élèves filles ont été entretenues sur les sujets relatifs au genre et aux grossesses en milieu scolaire. Les échanges avec un médecin en service au CNHU de Cotonou et les femmes organisatrices de cet évènement ont permis aux élèves-filles d’en savoir davantage sur les causes, les conséquences des grossesses en milieu scolaire et comment ne pas être victime du phénomène.
D’après Mme Marie-Reine Ahonon Zohoun, la grossesse en milieu scolaire est un facteur principal de la déperdition scolaire des élèves-filles. C’est un incident qui affecte négativement le rendement scolaire et « empêche les filles à long terme de pouvoir accéder à des postes de responsabilité au même titre que les hommes ». Il faut selon elle que les élèves-filles comprennent la nécessité de terminer leurs études.
« Les jeunes filles tombent enceinte durant l’année scolaire et n’ont plus l’opportunité de continuer leurs études et gâchent ainsi leurs vie », a indiqué Lisa Newman, élève en classe de seconde à Notre-Dame des Apôtres. Heureuse d’avoir participé à cette marche, elle exhorte ses collègues à se battre pour leur avenir et l’égalité hommes/femmes.
Imelda Kpakpo élève en classe de seconde a apprécié le sujet ‘’grossesse en milieu scolaire’’ parce que c’est un phénomène très récurent.
Quant à Doriane Laourou, élève en classe de 1ère, elle invite ses camarades filles à dénoncer aussi les auteurs de viols et du harcèlement.
Le mentor 2020 du mentoring Walk n’a pas manqué de faire un appel à l’endroit des hommes. « Nous leur demandons d’aider les femmes, de donner ne serait-ce qu’une petite part d’autonomie aux femmes, de nous soutenir pour que nous puissions accéder un jour aux mêmes droits, aux mêmes postes de responsabilités qu’eux dans l’administration et un peu partout », exhorte Mme Marie-Reine Ahonon Zohoun.
Quelques images
Encadré
A propos de Vital Voices Global Partnership
Vital Voices Global Partnership est une organisation non gouvernementale (ONG) à but non lucratif qui identifie, forme et autonomise les femmes leaders émergentes et les entrepreneurs sociaux du monde entier. Sa mission est d’investir et de donner de la visibilité aux femmes extraordinaires du monde entier pour transformer leur vie et générer la prospérité dans leurs communautés. Créée le 31 mars 1999, aux Etats-Unis, l’organisation accueille régulièrement des forums internationaux, des ateliers de renforcement des capacités et des séminaires de formation pour les femmes.
Vital Voices Global Partnership compte une équipe de plus de 1 000 membres, experts et dirigeants qui ont déjà formé et encadré plus de 14 000 femmes dans plus de 144 pays. Ces femmes, à leur tour, sont rentrées chez elles pour former et encadrer plus de 500 000 femmes et filles dans leurs communautés.
Akpédjé AYOSSO