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Le décès du jeune garçon Jean Eudes Laourou suscite de moult critiques à l’endroit du gouvernement depuis quelques jours. Et pour cause, l’interdiction des évacuations sanitaires en direction de l’Afrique du Sud. La directrice adjointe de cabinet, Eléonore Armande Gandjèto, sensible à cette situation qui affecte non seulement la famille éplorée mais beaucoup de citoyens, a apporté des clarifications, ce vendredi 25 mai 2018, au ministère de la santé, sur les démarches entreprises par les autorités sanitaires.
« Depuis quelques jours, les réseaux sociaux et certains médias font largement écho avec insistance, de la mort du petit Fèmi Jean-Eudes Laourou, décédé d’un cancer de sang », déplore-t-elle. Affecté par la situation, la directrice de cabinet présente au nom du ministère de la santé et des hautes autorités, les condoléances les plus sincères à la famille éplorée qui subit cette douloureuse épreuve. Mais elle pense « apporter quelques clarifications sur certaines informations distillées au sein de l’opinion et qui sont visiblement de nature à saboter les efforts qu’entreprend le gouvernement du président Patrice Talon pour assurer aux Béninoises et Béninois, l’assistance nécessaire à leur bien-être et à la préservation durable de leur santé ». Selon Mme Eléonore Armande Gandjèto, plusieurs actions ont été posées dans ce cadre. « Le Gouvernement du Bénin a mis tout en œuvre pour que l’enfant Fèmi Jean-Eudes Laourou recouvre durablement sa santé. Je n’en veux pour preuve que les actes ci-après posés par le ministère de la santé », soutient-elle. Ainsi donc, l’historique de sa situation est que « le 03 septembre 2015, le Conseil de santé a autorisé son évacuation sanitaire à l’hôpital Little Company Of Mary en Afrique du sud et les fonds nécessaires à cette évacuation ont été libérés ». L’enfant selon la directrice de cabinet a été donc évacué et soigné en Afrique du Sud. A plusieurs reprises, insiste-t-elle, « Fèmi Jean-Eudes Laourou a été en Afrique du Sud pour des contrôles ». Le grand coup reçu par la famille est finalement relatif à son non évacuation comme le commentent certains citoyens sur les réseaux sociaux.
Le grand coup
D’après la directrice de cabinet du ministre de la santé, « en dépit de la décision du gouvernement de surseoir aux évacuations sanitaires en direction de l’Afrique du Sud, le gouvernement béninois, conscient de l’état critique du petit Fèmi Jean-Eudes Laourou, a tout mis en œuvre pour que cet enfant continue à bénéficier des soins jusqu’à la consommation totale des frais de soins et d’hospitalisation versés auparavant à l’hôpital sud-africaine ». En dehors de la disponibilité des fonds pour le payement des frais de soins et d’hospitalisation, Mme Gandjèto soutient que l’enfant a bénéficié des rendez-vous du 22 Avril 2017 et du 20 Juin 2017. C’est à la suite de ces rendez-vous qu’il a été décidé du « montage d’un nouveau dossier médical en Décembre 2017 pour la continuité des soins en France afin de lui faire bénéficier du greffe de la moelle osseuse comme l’a recommandé le dernier avis de son médecin traitant au Bénin ». C’est à cette étape qu’en est le ministère au moment où les réformes sont survenues en Décembre 2017. « Des réformes qui ont conduit le gouvernement à contracter avec Paris Hospital Foundation (PHF) pour désormais, en collaboration avec la Direction Nationale de la Santé publique, gérer les évacuations sanitaires pour le compte de l’Etat béninois. Le dossier du petit Fèmi Jean-Eudes Laourou figure au nombre des tous premiers dossiers transmis à Paris Hospital Foundation par la Direction nationale de la santé publique », souligne-t-elle. Tous les acteurs et directions impliqués travaillent notamment « les services compétents de la Direction nationale de la santé publique en liaison avec Paris Hospital Foundation à finaliser le dossier, lorsque les réseaux sociaux ont commencé à relayer l’information sur le décès de l’enfant (…) », a regretté Eléonore Armande Gandjèto.
Pour la directrice de cabinet du ministère de la santé, « les réformes engagées ont pour but d’assainir le secteur des évacuations sanitaires, pour permettre aux citoyens qui en bénéficient, de pouvoir en jouir en toute sécurité sans être victimes de tracasseries diverses comme on le constatait par le passé. « Les réformes engagées dans le secteur des évacuations sanitaires visent surtout l’amélioration et la réduction des délais de traitement des dossiers qui étaient reconnaissons-le, effectivement longs », rappelle-t-elle. Tout en réitérant les condoléances à la famille éplorée, Mme Gandjèto soutient « qu’à aucun moment les services du ministère de la santé ainsi que PHF n’ont failli à leur devoir ».
Giscard AMOUSSOU