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Le 28 juillet, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a célébré l’édition 2020 de la Journée mondiale contre l’hépatite. Pour la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti, 300 personnes perdent la vie chaque jour des suites du cancer du foie et d’autres complications liées à l’hépatite B et à l’hépatite C sur les 71 millions atteints.
Pour lutter contre l’hépatite qui représente une menace pour la santé publique, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique appelle les gouvernants africains à investir pour un avenir sans hépatite en Afrique.
« Un avenir sans hépatite », c’est le thème retenu cette année pour célébrer l’édition 2020 de la journée mondiale contre l’hépatite. Un thème, qui souligne d’après Dre Matshidiso Moeti, toute l’importance de la prévention de la transmission mère-enfant de l’hépatite B et de l’intensification de la prévention, du dépistage et du traitement pour lutter contre l’hépatite B et guérir l’hépatite C.
Selon les spécialistes de la santé, l’hépatite B peut passer inaperçue pendant des années et avoir des conséquences dévastatrices. Mieux, les chiffres en la matière sont effroyables. « 300 personnes perdent la vie chaque jour des suites du cancer du foie et d’autres complications liées à l’hépatite B et à l’hépatite C sur les 71 millions atteints », déplore la directrice.
Une tueuse silencieuse à éradiquer
« La période d’infection la plus vulnérable se situe au cours du premier mois de vie et peut être prévenue par la vaccination contre l’hépatite B, précisément par l’administration d’une dose de naissance au cours des premières 24 heures de vie », rappelle Dre Matshidiso Moeti.
L’hépatite B reconnue comme étant la forme la plus répandue dans la Région africaine de l’OMS peut être évitée grâce au vaccin trouvé.
Mais, malgré le faible coût de la dose de naissance du vaccin contre l’hépatite B, seulement 13 pays africains l’ont introduit. « Ce qui est bien en-deçà de l’objectif de 25 pays fixé pour 2020 », regrette l’expert.
15 autres pays dont le Bénin ont lancé des plans nationaux de lutte contre l’hépatite. Le Rwanda et l’Ouganda ont mis sur pied des programmes nationaux de dépistage et de traitement de la maladie.
Pour réaliser le rêve d’une Afrique sans hépatite, les pays africains doivent s’impliquer davantage dans la lutte contre l’hépatite.
Les pays doivent investir pour protéger tous les nouveau-nés.
Or le fait d’atteindre une couverture d’au moins 90% dans la Région devrait largement contribuer à la prévention de plus de 1,5 million de nouvelles infections et de 1,2 million de décès par cancer du foie d’ici à 2035, a précisé la Directrice dans son message.
L’OMS collabore avec les pays et les partenaires pour accélérer les actions visant à réduire de 90% les nouvelles infections par les hépatites B et C et à réduire de 65% le nombre de décès liés à l’hépatite d’ici à 2030.
Pour l’atteinte de ces objectifs, « il est urgent d’introduire et de généraliser l’administration de la dose de naissance du vaccin contre l’hépatite B, de tirer le meilleur parti des infrastructures destinées à la lutte contre le VIH et la syphilis pour prévenir la transmission mère-enfant de l’hépatite et de veiller à ce que les mères aient accès aux services de dépistage et de traitement », insiste Dre Matshidiso Moeti, qui n’a pas manqué de remercier l’Organisation des premières dames d’Afrique pour son plaidoyer en faveur de la triple élimination de la transmission mère-enfant du VIH, de la syphilis et de l’hépatite B.
La pandémie de COVID19 une menace à la réalisation d’un avenir sans hépatite en Afrique !
Les personnes atteintes de l’hépatite courent le risque de développer la forme grave de la COVID-19.
« Au moment où nous luttons contre la COVID-19, les personnes qui présentent des complications liées à l’hépatite courent un plus grand risque de développer une forme grave de la COVID-19 et doivent continuer de bénéficier des services essentiels de prévention et de traitement de l’hépatite pendant la pandémie et au-delà », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Dre Matshidiso Moeti invite tous les gouvernants africains à investir dans la santé de leurs populations pour renforcer la prévention, le diagnostic et les soins de l’hépatite afin de sauver des vies. « Avec l’engagement politique des gouvernements et des partenaires, adossé sur des ressources financières et intégré dans une approche axée sur le renforcement des systèmes de santé, et avec des communautés informées et dotées des moyens d’action nécessaires, nous pouvons parvenir à un avenir sans hépatite », a-t-elle conclu.
J. M
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel