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A l’instar de la communauté africaine, le Bénin célèbre demain vendredi 16 juin 2017, la journée de l’enfant africain. En prélude à cette journée, le ministre de travail, de la fonction publique et des affaires sociales a lancé un appel, ce mercredi 14 juin 2017, à l’endroit des populations pour que cessent de façon définitive les violences dont sont victimes les enfants à savoir le mariage forcé et les autres formes de maltraitance.
« L’Agenda 2030 pour un développement durable en faveur des enfants en Afrique : Accélérons la protection, la responsabilité et l’égalité des chances ». C’est le thème retenu pour cette 27ème édition de la Journée de l’enfant africain (Jea). Abordant le thème, Adidjatou Mathys précise qu’il véhicule la volonté du Bénin de mettre en place un cadre national en faveur de l’épanouissement réel des enfants. « Il coïncide avec la vision de la Politique nationale de Protection de l’enfant qui projette qu’ à l’horizon 2025, tous les enfants au Bénin vivent dans un cadre familial, communautaire et institutionnel exempt de toutes formes de violence, abus et exploitation à leur égard et où tous les acteurs sont mobilisés et participent à leur protection dans une approche intégrée », dégage-t-elle.
Rappelant la situation des enfants au Bénin, elle affirme qu’ils sont confrontés à des phénomènes silencieux et insidieux tels que le mariage, les violences physiques, psychologiques et les abus sexuels qui font dangereusement obstacle à leur vie.
Elle invite partenaires techniques et financiers, autorités locales et leaders communautaires, autorités religieuses et gardiens de la tradition, acteurs de la protection, assistants sociaux, agents des forces de l’ordre, acteurs de la chaîne judiciaire, hommes et femmes des médias et acteurs des secteurs de l’éducation à intensifier le combat, qui sera une campagne contre les violentes faites à l’égard des enfants. Cette lutte a pour objectif de parvenir à « zéro impunité » aux violations des droits de l’enfant au Bénin.
« Au plan mondial une fille est mariée toutes les secondes avant sa maturité physique et émotionnelle. Au Bénin, trois filles sur dix, âgées de moins de 18 ans et une fille sur dix, âgée de moins de quinze ans sont mariées. Cette tendance est à la hausse dans plusieurs départements tels que l’Alibori, l’Atacora, le Borgou et la Donga. Cette campagne qui sera menée durant trois ans contribuera à la création d’un environnement favorable à l’adoption de comportements pouvant garantir la protection de tous les enfants », a-t-elle expliqué.
Le code de l’enfant sanctionne les pratiques conduisant au mariage précoce ou mariage forcé d’un emprisonnement de trois à dix ans et d’une amende de 100 000 à 500.000 francs CFA pour toute personne qui donne son enfant en mariage avant l’âge de 18 ans, selon les clarifications du ministre.
Boniface CAKPO
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