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Le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin, a réceptionné ce mardi 26 juin 2018, au Port autonome de Cotonou, un laboratoire P2 mobile de marque Imebio. Un dispositif qui manquait depuis des années aux services de santé béninois pour la gestion des épidémies. Son acquisition a été effective grâce à la coopération entre le gouvernement et le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le paludisme, sur la subvention Ben-S-Prpss. Il permettra de répondre en temps réel aux préoccupations liées à la détection et à la prise en charge des épidémies ainsi qu’à l’amélioration de la riposte contre lesdites épidémies.
Selon le ministre de la santé, le laboratoire mobile est un long véhicule de couleur blanche maniable. Suivant sa fiche technique, il contient une grande diversité de matériels hautement technologiques qui lui confèrent une indispensable autonomie pour des prélèvements et des analyses de proximité en vue d’un diagnostic rapide. Le laboratoire mobile P2 présente les mêmes caractéristiques que les laboratoires construits en « dur ». « D’une dimension de 17 m2, il s’agit d’une résine de synthèse composée majoritairement de bauxite (70 %) et d’acrylique (25 %), deux matériaux alliant robustesse et souplesse, essentielles à des structures mobiles ». Il jouit d’une autonomie énergétique, des gaz spéciaux et de l’eau.
Fier de réceptionner le dispositif, le ministre de la santé a rappelé que le Bénin a eu à faire ces dernières années, à des hémorragies épidémiologiques. Lorsque ces épidémies surviennent, poursuit-t-il, il faut un temps pour la confirmation ou non de l’épidémie parce qu’il faut envoyer les prélèvements dans d’autres pays. Des tracasseries qui seront bientôt conjuguées au passé car, avec le laboratoire P2 mobile, tout peut se faire sur place. « Ce laboratoire va nous permettre d’avoir la confirmation ou non de ces épidémies sans recourir à d’autres pays », s’est réjoui Benjamin Hounkpatin. Appréciant le caractère mobile du dispositif, il a souligné qu’ « on peut se déplacer avec ça pour aller au cœur des foyers épidémiologiques afin de limiter la propagation des virus ». Benjamin Hounkpatin a aussi ajouté que le laboratoire offre une très haute sécurité par rapport à la manipulation, à la protection du personnel chargé de manipuler ces prélèvements.
En matière de recherche et d’actions pour les pathologies récurrentes, le laboratoire offre également de grandes potentialités au pays. « C’est un laboratoire qui va offrir de belles perspectives en termes de recherches et d’actions pour les pathologies récurrentes. Il peut également faciliter les analyses poussées par rapport à d’autres maladies telles que le Vih, les hépatites, le paludisme », a précisé le ministre.
Le laboratoire mobile P2 sera mis en service dans les prochains jours.
F. A. A.