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Les responsables de l’Ong SOS Civisme Bénin ont organisé, ce mercredi 25 juillet 2018, dans les locaux de la mairie d’Allada, une conférence thématique sur le principe de redevabilité dans la bonne gouvernance.
Cette activité a pour vision principale d’« Amener chaque acteur de développement à la culture de la Redevabilité pour une bonne gouvernance ». Elle fait suite à l’appel à une implication des jeunes dans le processus de développement de la commune, lancé par les clubs de civisme sous l’égide de cette organisation le 18 juillet dernier.
Cette conférence a eu le mérite de rassembler les différents acteurs politiques exerçant à divers niveau et investis d’un pouvoir dans la cité des Adjahouto. Ainsi, on pouvait noter la présence du secrétaire général adjoint de la mairie, des chefs d’arrondissements, de même que les responsables de structures déconcentrées de l’Etat se trouvant dans la commune.
Tel un enseignant devant ses étudiants, Soulémane Koto Yérima, l’expert en décentralisation invité par l’Ong SOS Civisme Bénin pour animer cette conférence, s’est évertué à expliquer aux personnalités la notion de redevabilité. Il a expliqué les différentes causes qui handicapent cet outil au service de la bonne gouvernance. Les conseils pour réussir cet exercice prévu par le législateur ont été le dernier point de son développement. Pour l’expert, la question de réédition des comptes est une obligation pour toute personne investie d’un quelconque pouvoir public. Il est même un principe essentiel pour la bonne gouvernance. Selon lui, la première cause qui handicape la réédition de compte est que les communes ont été très tôt transformées en espace politique. Les intérêts personnels et politiques ont donc pris le pas sur les questions de développement.
L’opacité dans la gestion de la cité fait que les acteurs politiques fuient également cet exercice étant donné qu’ils n’ont souvent rien de positif et de potable à exposer à leurs mandants, a-t-il souligné.
A tous ces problèmes, Soulémane Koto Yérima, oppose comme solution : le principe de gestion participative. Car dit-il : « Ce que vous faites, pour moi sans moi, est contre moi ». Aussi, invite-t-il les participants à prendre l’habitude d’impliquer les populations dans la gestion. Selon lui, il faut également améliorer la communication au niveau des communes et prendre le temps d’informer les populations par tous les moyens et canaux disponibles.
Ce cadre d’échange instauré par SOS Civisme Bénin a permis à certains élus locaux de réaliser l’importance de cet exercice qu’est la réédition de compte.
Pour le Chef d’Arrondissement d’Atogon, c’est une bonne chose que d’avoir initié une telle activité.
Romain Boko, le responsable du projet fera remarquer que cette série d’activités s’inscrit toujours dans le cadre du projet « Tribune citoyenne 2 ». Il est financée par le « Fonds de soutien aux initiatives de redevabilité 2 » de la Maison de la Société civile, grâce au « Programme redevabilité de la coopération Suisse ».
Armel TOGNON
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