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Les femmes des groupements d’intérêt économique (Gie) des sept (07) communes du département du Zou ont participé du 28 au 29 octobre 2022 à un atelier de formation sur les droits fonciers, chaînes de valeur, techniques d’adaptation face aux crises d’approvisionnement alimentaire et changement climatique au Bénin. Organisée par la Fondation Konrad Adenauer Stiftung, cette rencontre a permis de renforcer les capacités de ces femmes à développer leur résilience face aux crises exogènes et de dérèglement climatique. Les travaux se sont déroulés à l’hôtel La Majesté de Bohicon.
Elles sont désormais bien outillées pour construire la résilience faces aux diverses crises. Elles, ce sont les femmes agricultrices et transformatrices de produits agricoles des communes d’Abomey, Bohicon, Covè, Djidja, Agbangnizoun, Zagnanado et Zogbomey dans le département du zou. Cet atelier a été organisé dans le but de « sensibiliser et de former les femmes des Gie et coopératives agricoles en leur apportant des outils et les techniques pour une autonomisation économique et une résilience face aux crises exogènes et de dérèglement climatique changements », a indiqué le coordonnateur de la fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS) au Bénin, Mounirou Tchacondoh.
Les travaux de l’atelier ont été organisés autour de projection de téléfilm, de communications animées par des experts et de débats. Durant deux jours, les échanges et discussions ont porté essentiellement sur les crises géopolitiques d’approvisionnement alimentaires et les adaptations locales, les problématiques des droits fonciers des femmes, les chaînes de valeurs agricoles, la construction de la résilience des femmes face aux crises, l’autonomisation, le leadership, la participation, le marketing et communication, les techniques de production et d’adaptation au changement climatique.
Mounirou Tchacondoh a déplorant les effets néfastes des diverses crises qui surviennent sur les femmes qui représentent près de de la moitié de la population active au sein du secteur agricole avec moins de 15% de terres agricoles. Il a fait remarquer que « la pandémie de Covid 19 et leurs mesures ainsi que les effets des crises internationales ont engendré de nombreux défis pour les femmes dont la situation est déjà exacerbée particulièrement par l’inégalité des droits fonciers, un accès limité à des semences de qualité, des méthodes de cultures obsolètes, le faible accès aux marchés et la transformation insuffisante des aliments ».
Une situation qui, dira le coordonnateur, a de lourdes conséquences sur la stabilité de leurs revenus, leur sécurité alimentaire, leurs capacités à s’adapter aux crises alimentaires et aux changements climatiques et leurs autres droits au sein des communautés.
Il est donc urgent d’impliquer ces femmes dans les activités économiques agricoles aux fins de les aider à améliorer leurs moyens d’existence notamment leur capacité à vendre, à choisir comment exploiter et obtenir des fonds pour le développement des activités économiques.
Le coordonnateur de l’Association nationale des femmes agricultrices du Bénin (Anaf Bénin) Germain Dossou et le Directeur de cabinet du maire de la ville Bohicon, Abel Gbètoénonmon, représentant le maire Rufino d’Almeida, ont à tour de rôle salué les efforts de la KAS pour l’autonomisation et l’épanouissement des femmes rurales à travers leur accès sécurisé à la terre et aux ressources de production.
Il est attendu des participantes, la restitution des enseignements reçus avec leurs pairs et qu’elles mettent en pratique les outils et techniques d’adaptation enseignés lors de la formation pour mieux faire face aux crises d’approvisionnement alimentaire et de dérèglement climatique.
Appréciations de quelques participantes
Prisca Yéna, transformatrice du néré en moutarde : "J’ai appris beaucoup de choses"
’’De cette formation, j’ai appris beaucoup de choses. On finit de grandir mais on ne finit pas d’apprendre. Avec les notions apprises et enseignements reçus au cours de cette formation, il y aura des changements au niveau de nos activités génératrices de revenus. Moi, ce qui me préoccupe c’est comment écouler la moutarde que je prépare puisque c’est à cette seule condition que je peux continuer à m’accrocher à cette activité. Car il ne sert à rien de produire sans pouvoir vendre.’’
Jocelyne Adjé épse David, femme entrepreneure : "Cet atelier est le bienvenu (...) plusieurs femmes sont intéressées à cette formation"
"Cet atelier est le bienvenu parce que plusieurs sont les femmes qui ignorent leurs droits fonciers. Quand on a suivi le téléfilm, on a senti à travers les question que plusieurs femmes sont intéressées à cette formation. Au niveau de l’agriculture surtout, si on peut aussi aider les femmes sur l’accès des femmes à la terre, au financement et à l’accès au marché pour écouler leurs produits, ce serait bien. Il y a des femmes au sein de l’association des servantes du christ des églises des Assemblées de Dieu que je représente, qui n’ont pas eu la chance de prendre part à cette formation. Moi, je peux aller leur faire la restitution de ce que j’ai appris ici. Ça peut les aider. Il faut que les femmes soient autonomes. Elles souffrent trop lorsque les crises surviennent."
Juliette MITONHOUN
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