919 visiteurs en ce moment
Se fondant sur les dispositions de la loi, relatives au retrait du droit de grève aux travailleurs de certaines catégories professionnelles de certains pays : Togo, Sénégal, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, France et ici au Bénin, le Professeur Ibrahim Salami a fait observer que la Cour constitutionnelle s’est trompée à travers sa dernière décision qui reconnait le droit de grève à tous les travailleurs. Une Cour qui demande simplement à l’Assemblée nationale un encadrement de ce droit de grève.
Que doivent retenir ou attendre ces pays du Bénin ou mieux quel image ou exemple garderait-ils du Bénin cité comme modèle de la démocratie en Afrique, le Bénin dont la Cour constitutionnelle prend une telle décision comme si elle n’accordait aucune attention à l’interdiction de la grève à certaines catégories professionnelles de plusieurs pays. Togo : militaires (Article 8 Loi N° 2007-010 du 1er Mars 2007 portant statut général des personnels militaires des forces armées togolaise ; Magistrat (Article 9 de la Loi N° 91-11 du 21 août 1996 fixant statuts des magistrats.
Le Sénégal : Police (Article 8 de la loi du 29 janvier 1978 ; Magistrat (Article 10 de la loi N° 84-21 du 2 février 1984 portant statut des magistrats...
La France, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire dans le tableau donnant un aperçu sur les catégories professionnelles interdites de grève.
Pour le Professeur Ibrahim Salami, le gouvernement a joué sa partition dans le processus et en attendant de la Cour constitutionnelle de dire si cette loi est conforme ou non à la Constitution. Ce qui s’est passé également, selon Me Salami, conforte les députés dans leur position, eux qui compte tenu des abus observés au sujet de la jouissance du droit de grève et des préjudices portés à la nation ont retiré ce droit de grève à certains secteurs. Le Professeur Salami a salué la démarche des députés mais a affirmé que la Cour s’est trompée. « Nous sommes victimes de la méfiance que les institutions ont les unes envers les autres » a-t-il fait observer. Et puisque ces syndicats contestataires demandent la poursuite de la grève pendant que la Cour attend du Parlement de l’encadrer, le Professeur Salami craint que l’extrémiste dont certains syndicats font montre, ne fasse persister ces grèves au détriment de l’intérêt général malgré les dispositions que prendraient les institutions
Euloge R. GANDAHO/Le Grand Matin
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel