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Le ministre d’Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, président de la commission des négociations Gouvernement/Syndicats, a rencontré les partenaires sociaux mardi dernier dans le cadre de la poursuite des travaux de la première session ordinaire de l’année 2020. Au cœur des travaux, « Niveau de satisfaction des doléances des travailleurs », 2ème point inscrit à l’ordre du jour de ladite session.
Les centrales et confédérations syndicales présentes à cette session ont soulevé diverses préoccupations. Les questions de liberté dans les trois sous-secteurs de l’éducation n’ont pas échappé au secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), Kassa Mampo. Pour ce dernier, le gouvernement n’a affiché aucune volonté de régler les préoccupations des travailleurs. Dans son intervention, il a déploré la violation des libertés syndicales et des franchises universitaires.
L’assassinat de l’étudiant Djahu Théophile sur le campus d’Abomey-Calavi est encore présent dans son esprit. Le SG de la CSTB a émis le vœu que le gouvernement ouvre une enquête afin que les auteurs et commanditaires de ce crime soient punis. Pour ce qui concerne les 305 enseignants radiés, KASSA Mampo estime qu’il revient au gouvernement de corriger
le tir.
La question du reversement en agents contractuels de l’État (les laissés pour compte de 2008), le manque d’enseignants dans les écoles, les programmes d’études non adaptés, les coûts élevés de l’enseignement supérieur qui constitue un blocage aux enfants de pauvres, la situation du Centre National de Production de Manuels Scolaires (CNPMS), les questions liées au reclassement, à l’avancement, le retour de formation des enseignants, la prise en compte dans le reclassement des diplômes académiques et professionnels obtenus avant 2011, sont les diverses autres questions débattues.
Face à ces différentes préoccupations des syndicats, le gouvernement a été rassurant. Pour ce qui concerne la réintégration des 305 enseignants radiés, c’est la décision de la Cour Suprême qui est attendue.
Au sujet de la prise en compte des diplômes, le ministre du travail et de la fonction publique a fait savoir que le chef de l’Etat a demandé de surseoir à toute initiative. Pour combler le déficit d’enseignants qualifiés pour couvrir les besoins, la solution trouvée pour l’heure, est celle du recrutement des aspirants, moins coûteux pour l’État.
Les travaux de cette session ont été marqués par la présence des secrétaires généraux des Centrales et Confédérations syndicales telles que la CSTB, COSI-BENIN, la CSUB (SGA), la CGTB et l’UNSTB.
F. A. A.