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La communauté musulmane du Bénin à l’instar de celle du monde entier célèbre le 1er Septembre de cette année, la fête de la Tabaski. Cette fête qui commémore l’alliance d’Ibrahim (l’Abraham des juifs et des chrétiens) avec Dieu est marquée traditionnellement par l’immolation d’un mouton, voire d’une chèvre ou d’un veau. Les chevaux, les ânes ne peuvent être sacrifiés.
Ce sacrifice de l’Aïd-El-kébir selon les islamologues doit obéir à un certain nombre de règles pour être accepté. Pour Ibrahim Ousmane, vice-président de l’Union Islamique du Bénin, les bêtes volées, malades, boiteuses, borgnes ou dont les oreilles sont arrachées sont proscrites.
« Si le fidèle musulman n’est pas capable de s’offrir une bête qui respecte ces caractéristiques, le Coran ne lui fait pas obligation d’aller s’endetter », a précisé l’imam d’Agori Plateau Médine2, le mercredi 30 août, sur Canal3 Bénin. Il fait remarquer que l’Islam est une religion de miséricorde et que le Prophète Mohamed avait tout prévu. La bête immolée est divisée en trois, une partie pour la famille, une seconde pour les amis et la dernière pour l’aumône. « Celui qui n’a pas les moyens de tuer une bête se retrouvera soit dans la catégorie des amis ou bénéficiera de l’aumône », a-t-il estimé.
L’autre élément déterminant selon l’Imam est qu’après la prière d’Idi, une bête est sacrifiée au nom de tous les fidèles présents. Personne n’est autorisé à immoler une bête avant l’imam. Ainsi, ceux dont le pouvoir d’achat ne permet pas de se procurer une bête pour l’immolation sont aussi inclus dans ce sacrifice. « Même à la Mecque, ceux qui n’ont pas les moyens pour le sacrifice sont autorisés à faire un jeûne de 10 jours qui remplace valablement le sacrifice du Aïd-El-kébir », indique-t-il.
Armel TOGNON