Le ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, dans une note en date de 13 juillet 2017, a décidé de la suspension du recrutement des enseignants vacataires. Cette mesure ne reçoit pas un écho favorable au sein des enseignants. Mais selon Charles Codjia, Directeur du cabinet du ministère des enseignements secondaire, reçu sur la radio nationale Ortb ce mercredi 26 juillet 2017, elle vise à corriger certaines anomalies, surtout les cas avérés de corruption recensés dans les lycées et collèges.

D’après les explications du directeur de cabinet du ministère des enseignements secondaire, c’est un marché qui s’installe à propos de recrutement des vacataires dans les collèges et lycées au Bénin. « Des fois, ces vacataires sont tenus de verser des sous chaque mois aux responsables d’établissement et si vous ne payez pas, à la fin de l’année, votre contrat n’est pas renouvelé, quelle que soit votre performance », déplore-t-il, en rappelant que beaucoup de plaintes dans ce sens ont été reçues l’année dernière au ministère. Selon ses explications, le ministre Lucien Kokou a mis dans chaque département, un pool d’inspecteurs, avec les conseillers pédagogiques qui devraient étudier les dossiers des vacataires puis désigner ceux qui sont en mesure d’enseigner réellement. Le paiement de ces enseignants, selon lui, coûte cher au gouvernement.
« Il y a quelques années, les vacataires coûtaient 3 milliards FCFA à l’Etat mais au titre de l’année dernière, le paiement a été estimé à 16 milliards », clarifie Charles Codjia, en précisant que le gouvernement veut mieux faire avec le recrutement massif de 4154 enseignants dans le secondaire, en vue de mettre fin au vaste réseau qui accompagne l’étude des dossiers des vacataires au niveau des collèges et lycées.
Les responsables du ministère annoncent de nouvelles conditions de recrutement et d’emploi de cette catégorie d’enseignants.
« Nous voulons réorganiser le recrutement des vacataires, pour que nous ayons de la qualité au niveau de cet enseignement aussi », a conclu Charles Codjia.

Boniface CAKPO