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L’essence de contrebande communément appelé « Kpayo » n’a cessé depuis la deuxième moitié de ce mois de décembre d’augmenter de prix. De 350 FCFA, elle est passée à 400, à 450 à 500 puis subitement à 700 ce vendredi 29 décembre. Les populations se sont ruées vers les stations-services dont le prix est resté à 510 FCFA. Le constat dans la ville de Cotonou montre des files indiennes de véhicules et de motos, qui sont alignés en attendant de se faire servir. Paul Takon, conducteur de taxi-moto rencontré à la station-service en face du 9ème arrondissement de Cotonou confie toute la peine qu’il a endurée ces dernières 48 heures. « J’ai déjà fait le rang dans une autre station hier soir jusqu’à un certain niveau sans pouvoir avoir de l’essence. J’ai dû payer 650 FCFA pour avoir un litre d’essence dans mon réservoir. C’est ce qui m’a permis de rentrer », confie-t-il. « J’espère être servi aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Un peu plus loin à Zogbo, la station Oryx est déjà vidée tant de ses clients occasionnels que de son produit. Il ne reste que le pompiste qui fait de grand geste à la vue d’un véhicule qui tente de stationner devant lui. A la Station Sonacop de Mènontin, les agents désœuvrés n’attendent pas que les véhicules ou les motos arrivent à leur niveau pour leur demander de se retourner.
Certains vendeurs de « Kpayo » ont tenté de justifier cette hausse du prix par les difficultés rencontrées par les grossistes à s’approvisionner à la source (de contrebande au Nigéria. Ainsi, les petits vendeurs aux abords des voies fixent les prix par rapport au prix d’achat chez les grossistes. Le dernier consommateur paye le prix fort de toutes ces tracasseries.
A.TOGNON