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Dans un entretien paru dans le média suisse « Tribune de Genève », le ministre Affaires étrangères et la coopération du Maroc Nasser Bourita s’est prononcé sur les accusations infondées d’espionnage lancées par Amnesty International.
« Loin d’être dans une dynamique de dialogue, ils ont mené une véritable campagne médiatique sur la base d’accusations infondées, induisant plusieurs médias et journalistes dans l’erreur », a notifié M. Bourita dans un entretien au journal suisse « Tribune de Genève ».
Le ministre explique que l’organisation non gouvernementale a « tenté de faire le lien dans leur document entre le Maroc et NSO ». Or poursuit-il aucune évidence ne vient établir et prouver un quelconque lien. « Et jusqu’à présent, les semaines passent sans qu’ils ne puissent étayer leurs dires par des données vérifiables ou des preuves. Ils affirment que seuls les États peuvent pirater les téléphones en utilisant les réseaux qu’ils contrôlent via les opérateurs de téléphonie. Mais aujourd’hui, les appareils qui permettent d’imiter le signal des réseaux et de pirater les téléphones mobiles sont vendus en ligne, » a indiqué le ministre Affaires étrangères du Maroc.
Nasser Bourita a également relevé le ton utilisé par Amnesty International dans les publications et les tweets. « Nous ne pensons pas que le ‘’name and shame’’ soit la meilleure manière de faire progresser les choses, si tenté soit-il que c’est là l’objectif », a-t-il déclaré.
Amnesty International n’apporte aucune preuve
Dans un rapport publié le 22 juin dernier, Amnesty International
a affirmé que l’État marocain a espionné le journaliste Omar Radi ainsi que plusieurs autres journalistes. L’enquête d’Amnesty international avance que le Maroc a piraté le téléphone du journaliste Omar Radi avec un logiciel espion, ‘’Pegasus’’ développé et commercialisé par NSO Group, une société israélienne.
Les autorités marocaines ont réfuté catégoriquement ces allégations infondées et demandé à l’ONG des preuves dans une réponse officielle détaillée. Selon Bourita, le Maroc attend de l’organisation « un rapport détaillé étayant les allégations d’espionnage ». « Nous avons requis un accès à la chaîne de traçabilité du téléphone en question, incluant le software et le hardware, afin que les autorités marocaines compétentes puissent faire leur contre-enquête en bonne et due forme. Car tout un travail s’impose afin de comprendre comment le piratage a pu se faire », a-t-il notifié.
A l’en croire, si quelqu’un écoute les citoyens, a fortiori quelqu’un d’externe, il est important de savoir de qui il s’agit.
« Aujourd’hui, force est de constater qu’Amnesty n’est pas en mesure d’apporter la moindre preuve », renseigne le ministre.
En mai 2019, Amnesty International a annoncé le dépôt d’un recours devant un tribunal du district de Tel Aviv pour que les activités de la société israélienne NSO soient contrôlées.
Lundi dernier, le tribunal de Tel-Aviv a rejeté la plainte déposée par Amnesty contre l’entreprise NSO en justifiant cette décision par l’incapacité d’Amnesty à prouver que le logiciel était utilisé par leur gouvernement. Il s’agit selon le ministre d’un autre cas où Amnesty parle sans preuves. Tout cela fait planer de sérieux doutes sur leur méthodologie. Et le Maroc ne cédera pas à ce chantage, a affirmé Bourita.
Le chef de la diplomatie souligne que les réformes entreprises par le Maroc dans le domaine des droits de l’Homme ont été empreintes de courage et d’ouverture.
Pour lui, le Maroc ne « fait que demander des preuves, ou des excuses » à Amnesty International. « Notre trajectoire n’est pas parfaite mais nous avançons sereinement par rapport aux attentes de nos citoyens. Cependant, le Maroc est en droit de souhaiter une interaction fondée sur le respect, et c’est ce que nous exigeons d’Amnesty », a déclaré le ministre Affaires étrangères du Maroc, Nasser Bourita.
A.A.A
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