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La dissémination des résultats des études (CAP et TRAC) sur les abus sexuels y compris le mariage précoce a fait l’objet, d’un atelier d’une journée ce, lundi 10 décembre 2018.
Organisé par l’Association béninoise pour la promotion de la famille (Abpf) en collaboration avec la direction générale de l’Observatoire de la famille, de la femme et de l’enfant (Offe) grâce au soutien de la fondation Hewlett, les travaux de cet atelier se sont déroulés au Centre Anouarite d’Abomey-Calavi en présence de plusieurs acteurs dont la Présidente de l’Abpf, Mme Judith Gbèhinto et du Directeur Général de l’Offe, M. Nassirou Kassoumou.
Les résultats des études réalisées par l’observatoire de la famille, de la femme et de l’enfant sur les abus sexuels y compris le mariage précoce sont désormais disponibles. Ils ont été présentés au cours d’un atelier qui a réuni les différents acteurs œuvrant pour la lutte contre les violences sexuelles y compris le mariage précoce, le lundi 10 décembre.
Il s’agit d’un atelier de restitution de deux enquêtes que la direction générale de l’Observatoire de la famille, de la femme et de l’enfant a réalisé mais dont les résultats n’ont pas encore été vulgarisés.
L’atelier est organisé par l’Association béninoise pour la promotion de la famille (Abpf) avec le soutien de la fondation Hewlett en collaboration avec l’Observatoire.
Après la restitution, il va falloir passer à la vulgarisation des résultats de ces études afin que les populations quel que soit l’endroit où elles se trouvent soient informées de ce qui se passe par rapport à ce phénomène de violences sexuelles y compris le mariage précoce des enfants, a souligné Mme Geneviève Ahovi Agossa, chargée de plaidoyer à l’Abpf.
Une enquête à caractère national
Cette étude est focalisée sur trois communes du Bénin notamment Za Kpota pour tenir compte des réalités du sud Bénin, Pèrèrè pour le Borgou et des zones qui s’alignent sur ce département et Karimama pour l’extrême nord du pays.
Elle a été menée selon les experts sur deux volets ( qualitatif et quantitatif) dans le but de déterminer les réelles raisons qui sous-tendent la persistance de ce phénomène malgré les efforts pour éradiquer le mal.
Au cours de sa présentation, le chef du service Études et recherches à l’Offe, Florent Maroya, a indiqué que le volet qualitatif de l’étude qui a touché 369 individus de façon aléatoire a permis d’apprécier les connaissances, les aptitudes et les pratiques des différents acteurs impliqués dans les questions de violences sexuelles y compris le mariage des enfants.
Le deuxième volet a touché 2762 filles de 10 à 14 ans et 1380 enfants.
C’est une étude quantitative, poursuit-il, qui a permis d’apprécier les proportions d’acteurs qui connaissent les violences, qui sont prêts à lutter contre les violences et à les dénoncer.
Un constat ahurissant dans les milieux de l’étude
<< Après l’analyse des données recueillies, il est apparu que la pratique persiste dans les milieux investigués à cause des déterminants d’ordre religieux, socioculturels et économiques >>, a déclaré le Directeur Général de l’Offe, Nassirou Kassoumou.
Les technologies de l’information et de la communication, le manque d’ éducation de certains enfants et la difficulté de certains parents à assumer leur rôle de géniteur sont aussi sources d’énormes abus que subissent les enfants.
Pour éradiquer le phénomène, l’étude préconise entre autres la sensibilisation accrue, la dissémination et la vulgarisation des différents outils et documents afin d’informer les populations sur la question. Après la phase de présentation des résultats, les participants répartis en groupes de travail ont élaboré des messages de sensibilisation à l’endroit des différentes couches de la société.
Ces messages vont servir selon les explications de la présidente de l’Abpf, Mme Judith Gbèhinto, à réaliser des plaquettes à mettre à la disposition des acteurs (Ong, Jeunes ambassadeurs, juristes) pour une meilleure appropriation des résultats de l’enquête.
Au terme de l’atelier, Mme Geneviève Ahovi Agossa, n’a pas manqué au nom de son chef hiérarchique de remercier tous les acteurs impliqués dans le processus principalement la fondation Hewlett pour son appui financier et l’Observatoire de la famille, de la femme et de l’enfant (Offe) pour son appui technique. Elle a aussi salué la présence de l’Association des femmes juristes du Bénin ainsi que les professionnels des médias à cette rencontre.
Juliette Mitonhoun