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Caramba ! Voilez-les toutes ! C’est bien la chose à faire, si on en croit les récriminations qui pleuvent sur les réseaux sociaux contre « les filles de samba » du nom des danseuses brésiliennes qui ont mis le feu à Ouidah ce week-end par leur prestation dans le cadre des Vodun Days. Elles dont la caractéristique première à la danse, ne nous en cachons pas, est leur popotin en vrille ! De go, les voilà qui tiennent et ravissent la vedette aux divinités du panthéon vaudou censées être célébrées. Mais faut-il s’en émouvoir ?
Puritanisme excessif ou hypocrisie de la part des critiques de cette présence brésilienne à Vodun Days, le débat fait rage. Mais contrairement au cochon chez qui tout est bon selon les amateurs, cet hallali participe davantage à la bronca habituelle chez les Béninois chaque fois qu’ils sont en présence d’une initiative qui sort des sentiers battus. C’est le cas de l’initiative Vodun Days, notamment avec « les filles de samba », qui porte l’ambition d’aller au-delà du folklore par lequel se distingue la célébration du 10 janvier dédié au culte vaudou au Bénin. Mais ce punch très « sambatique » n’est pas du goût de tout le monde. D’où les punchlines, les quolibets et lazzis. Sentiments partagés, car d’autres apprécient à leur juste valeur les envolées lyriques et même lubriques des « filles de samba ».
Cela étant, on peut s’accorder sur ce que l’innovation ou l’inconnu intrigue et que tout n’est certainement pas parfait dans l’organisation des Vodun Days. Mais en dehors des observations visant à l’amélioration de sa formule, cet évènement a essuyé jusque-là des critiques dont beaucoup relèvent soit de l’ignorance, soit de l’hypocrisie. En quoi gêne l’exhibition tout artistique des postérieurs par ailleurs jolis de ces belles « filles de samba » qui ne sont certainement pas des filles de joie ? Rien de tel pourtant pour égayer nos vaudou, habitués, lors des cultes, aux canons de beauté des seins des novices et prêtresses qui arborent fièrement cet attribut de charme et de séduction féminin.
En effet, à l’instar du vaudou lègba dont l’attrait symbolique reste son phallus proéminent, il est notoire que les attributs sexuels, et de façon décomplexée, sont très présents dans l’imagerie du culte vaudou à travers les représentations des divinités. C’est dans l’ignorance de ceci que certains Béninois se livrent à leur sport favori : faire le sinistre Béninois, en se livrant à une autoflagellation déconcertante là où d’autres s’auto-congratulent en faisant la même chose moins bien que nous ! Caramba !
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